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Nicolas Baverez : « Le pape François contre l’Occident »

Nicolas Baverez
Nicolas Baverez Francois Bouchon

CHRONIQUE - Le premier pape venu des Amériques commet une faute intellectuelle et morale en ne prenant pas la mesure du basculement de l’histoire qui s’est opéré avec l’invasion de l’Ukraine, les massacres du 7 octobre en Israël et la montée des tensions en Asie autour de Taïwan.

Dès son élection à la papauté, le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio plaça son pontificat sous le signe d’une triple rupture. Il fit d’abord le choix d’« une Église pauvre pour les pauvres » - avec pour symboles le nom de François en hommage à saint François d’Assise et un premier déplacement consacré aux migrants sur l’île de Lampedusa. Il s’engagea à libérer l’Église des abus du cléricalisme, mis en évidence par la multiplication des scandales financiers et sexuels. Il se donna pour objectif de construire une Église réellement universelle, tirant toutes les conséquences de la fin du monopole de l’Occident sur l’histoire et se tournant vers le Sud dont la mondialisation accélérait l’émergence et qui rassemble désormais la majorité des catholiques face à une Europe qui se sécularise et une Amérique qui se radicalise.

Le pape François a malheureusement perdu le fil de son pontificat, qui se trouve désormais dans une dangereuse impasse. François n’a pas réussi à imposer la transparence…

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106 commentaires
  • tontonminou 1

    le

    Très intéressante à analyse il est urgent de changer de Pape

  • Coco13

    le

    Convertissons nous au protestantisme!!

  • Coco13

    le

    Quand même Einsenhower mettait en garde contre le complexe militaro-industriel américain on ne peut blâmer un pape sud américain qui a vu son continent ravagé par l’interventionnisme américain d’avoir une lecture bcp plus critique des États-Unis.
    Oui, il y a un basculement du monde et croire en notre supériorité morale n’a aucun sens lorsque l’on bafoue avec cynisme nos principes en imposant des sanctions à la Russie et rien contre Israël!!

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