Motl en Amérique, de Sholem Aleikhem: Manhattan yiddish

CRITIQUE - Le génial écrivain yiddish raconte la vie new-yorkaise d’un gamin juif, malchanceux et malicieux, au début du XXe siècle.
Il avait l’humour de Kafka, le génie de son cadet Isaac Bashevis Singer faisait l’admiration de Philip Roth, et tout le monde ou presque l’a oublié. Sholem Aleikhem fut ce génial écrivain yiddish, né en Ukraine en 1859, mort à New York en 1916. Bien après sa disparition, il a été associé au succès mondial de la comédie musicale Un violon sur le toit, inspirée de ses histoires de Tevyè le laitier.
Formidable conteur, esprit vagabond ayant parcouru l’Europe avant de s’installer à Manhattan au début du XXe siècle, fuyant la misère et les pogroms, Sholem Aleikhem avait écrit un superbe diptyque formé par Motl, fils du chantre, et Motl en Amérique, que nous découvrons aujourd’hui. À travers la voix d’un gamin, malchanceux et malicieux, un «schlemihl», nous suivons l’arrivée de sa famille dans le Lower East Side, après les péripéties guignolesques et tendres à la fois de la traversée jusqu’à Ellis Island. Un Nouveau Monde où tout est bousculé, démesuré, y compris l’infortune, et où il faut se…
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