« Mon histoire, à l’inverse de tous les romans d’éducation, c’est une désillusion perdue » : les confidences littéraires d’Alain Finkielkraut

GRAND ENTRETIEN - Dans son dernier livre, Pêcheur de perles (Gallimard), le philosophe et académicien propose une série de méditations à l’aune de ses citations préférées. Devant les lecteurs du Figaro, Salle Gaveau, il a accepté d’en commenter d’autres qui ne figurent pas dans son panthéon personnel. Il nous offre une réflexion puissante sur ces nouvelles « perles » pêchées dans les écrits de Céline, Pascal, Stendhal, ou encore chez Milos Forman et Ionesco.
LE FIGARO. - Jean Anouilh écrit dans La Culotte , une pièce sur le féminisme créée en 1978 : « C’est très joli, la vie, mais ça n’a pas de forme, l’art est là pour en donner. » Diriez-vous que les citations que vous aimez tant sont là pour donner forme à la vie et à la pensée ?
ALAIN FINKIELKRAUT. - J’aime cette définition de l’art mais, à y regarder de près, elle me paraît problématique : en voulant donner une forme à la vie, on risque sans s’en rendre compte de substituer la forme à la vie. C’est d’ailleurs ce que dit Antoine Roquentin, le personnage de La Nausée, de Sartre : « Pour que l’événement le plus banal devienne une aventure, il faut et il suffit qu’on se mette à le raconter. C’est ce qui dupe les gens : un homme, c’est toujours un conteur d’histoires, il vit entouré de ses histoires et des histoires d’autrui, il voit tout ce qui lui arrive à travers elles ; et il cherche à vivre comme s’il la racontait. Mais il faut choisir : vivre ou raconter. (…) Quand on vit, il…
YVES GRAVA
le
Pourvu qu'Alain Privat ne se prenne pas pour Alain Privat !
Déroute à l'horizon...
Bravo Finkie, vous êtes toujours aussi brillant, cultivé, et passionnant !
Alain PRIVAT
le
son problème, c'est qu'il se prend pour Finkielkraut, et cette désillusion l'a perdu .....
anonyme
le
Il est à l'image du niveau intellectuel en occident, à la ramasse...