Israël pourrait avoir tenté de prouver sa force sans provocations…

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Israël indique-t-il qu’il a la capacité de frapper l’Iran même sans mener d’opérations spéciales contre des installations militaires ? Le gouvernement israélien saura-t-il profiter du changement politique et sécuritaire régional et des appels des États-Unis et d’autres pays, et réduire sa réponse aux sanctions sévères contre l’Iran ?

Tôt le matin, des publications étrangères se sont répandues en Iran, aux États-Unis et dans d’autres médias sur les attaques en Iran, en Irak et en Syrie. Très rapidement, les reportages se sont concentrés sur un aéroport militaire iranien à Ispahan, d’où décollaient des avions iraniens apparemment sans pilote.

Au cours de la semaine dernière, la nécessité pour Israël de répondre militairement à l’attaque iranienne est apparue en arrière-plan des processus de réflexion au sein de l’establishment sécuritaire et devant l’échelon politique. Israël chercherait à « transmettre un message » et non à mener une action de grande envergure qui entraînerait l’Iran dans une confrontation directe et continue contre Israël.

Par conséquent, dans l’analyse des publications étrangères sur l’opération secrète et relativement silencieuse, qui comprenait des drones lourds qui ont attaqué un aéroport militaire iranien en réponse à une attaque contre un aéroport militaire israélien dans le Néguev, il semble qu’il s’agisse d’une simple équation de œil pour œil. Mais en pratique ? Une action israélienne ciblée et limitée contre des cibles en Iran vise à laisser aux Iraniens l’espace du déni et à ne pas être suivie de réactions sur réactions.

Une autre raison pour n’entreprendre qu’une action limitée est de plaire aux États-Unis et de continuer à se concentrer sur la bande de Gaza comme principal théâtre de guerre. L’ouverture d’une nouvelle arène de combat jouera actuellement au détriment d’Israël.

La source de l’inquiétude israélienne réside dans le fait même que la communauté du renseignement n’a pas correctement évalué l’évolution de l’agressivité iranienne dans le contexte de liens toujours plus étroits avec la Russie, qui était une réaction à l’assassinat d’un haut responsable iranien au cœur de la guerre.

Un autre aspect de la préoccupation israélienne concerne le changement des règles du jeu : les Iraniens ont décidé de mettre en lumière la guerre entre les pays et d’en faire une confrontation directe.

Désormais, dans toute action difficile ou surprenante contre les intérêts iraniens à travers le Moyen-Orient, les services de sécurité israéliens seront tenus de prendre en compte une réponse iranienne directe. Du fait de cette nouvelle équation, Israël doit introduire un nouvel élément dans l’équation pour dissuader le régime des Ayatollahs.

En plus de la question militaire, une autre grande question se pose : comment Israël va-t-il tirer parti de la pression internationale sur le gouvernement israélien pour empêcher une vaste attaque contre l’Iran, qui entraînerait la région vers une escalade, dans une coalition contre l’Iran qui entraînerait de graves conséquences, des sanctions économiques et rétrécissement de ses pas dans le projet nucléaire, le projet de missile, etc. Si une telle coalition n’est pas formée, Israël et l’Iran sombrent dans un type de conflit différent et très dangereux.

En fin de compte, selon les publications étrangères, Israël a clairement indiqué qu’il savait comment causer des dommages aux installations dans tout l’Iran sans avoir à envoyer des avions de combat sur une trajectoire de vol de 1 500 km. Ce faisant, il établit une nouvelle équation : l’Iran doit le faire et envoyer des armes longues pour atteindre et frapper le territoire israélien. En revanche, Israël peut se permettre de le blesser même sans actions spéciales, ce qui l’aidera à réagir dans cette situation délicate.

2 Commentaires

  1. En conclusion, l’Iran a mené une opération spectaculaire mais inefficiente et Israël une opération discrète, mesurée mais efficiente.
    Qui doit avoir peur de l’autre ?

  2. Le régime fasciste iranien, désavoué et haï par une grande partie de sa population, est aux abois. Malheureusement, il bénéficie de nombreux soutiens extérieurs : non seulement les Brics mais aussi l’ONU . Sans oublier le soutien officieux mais réel d’une partie des Européens.

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