Alain Finkielkraut : « Ce que j’ai vu en Israël »
GRAND ENTRETIEN - L’écrivain et académicien s’est rendu en Israël pour la première fois depuis le 7 octobre. Il raconte les fractures d’une société mobilisée par la guerre, mais divisée sur l’attitude à adopter face à un premier ministre qui bloque toute issue au conflit.
LE FIGARO. - Vous revenez d’Israël. Est-ce la première fois que vous y retourniez depuis le 7 octobre ? Qu’avez-vous ressenti ?
Alain FINKIELKRAUT. - Je ne supportais plus de partager de loin la tristesse et l’angoisse des Israéliens. J’ai donc fait ce voyage pour témoigner de ma solidarité dans l’épreuve et pour en savoir plus sur ce que les Israéliens définissent eux-mêmes comme la pire période de leur histoire.
Le pays est-il toujours uni ou se fracture-t-il sur la politique à mener ?
Un de mes interlocuteurs, professeur de sciences sociales à l’université de Tel-Aviv, m’a dit d’entrée de jeu : « Le problème d’Israël, ce n’est pas le Hamas, c’est Netanyahou. » Le Hamas, en effet, n’est pas un problème, c’est un ennemi qui veut non seulement la perte d’Israël, mais l’extermination des Juifs, comme il l’a montré le 7 octobre, et qu’il faut donc impérativement mettre hors d’état de nuire. La plupart des Israéliens sont d’accord sur ce point. Netanyahou est le problème parce qu’il bloque…
Jean Morris
le
Netanyahou est caricaturé ici, il me semble. Voir son entretien avec Douglas Murray (You Tube)
Pas si simple
le
@anonyme
Il est gauchiste alors ça oui! Et depuis toujours.
Sinon il aurait été banni de France Culture. Si ça c’est pas une preuve…
Jean-F
le
L'intérêt de cet interview de M. Finkelkraut réside dans la présentation, sur un mode hésitant, qu'il rapporte d'un de ses entretiens à Tel Aviv sur la possibilité d'autre chose qu'un Etat palestinien. Il est clair que cette option qui peut paraitre convaincante, demande cependant réflexion. Elle sort en tout cas des contradictions insurmontables de la rhétorique usée tant elle a été répétée sur la création d'un Etat palestinien dont on ne voit, en pratique, ni la possibilité (avec qui ?), ni l'opportunité (quand et pourquoi ?) et encore moins la viabilité (où et comment ?) en dépit des déclarations incantatoires de tant de « bonnes âmes ».