Camille Pascal: «Sur le mur des Justes du Mémorial de la Shoah, le rouge de la honte»

TRIBUNE - Des mains rouges ont été peintes sur le mur des Justes du Mémorial de la Shoah dans la nuit du 13 au 14 mai. Un acte ignoble qui souille la mémoire de ceux qui sauvèrent des Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale, s’indigne l’écrivain, lui-même petit-fils de Justes.
Dans la nuit du 13 au 14 mai, le mur des Justes, qui conserve, à Paris, les noms de ces Français qui ont sauvé l’honneur de notre pays et l’esprit d’humanité en sauvant des dizaines de milliers de Juifs pourchassés par la milice et l’occupant a été vandalisé. Des mains rouges, qui se veulent sanglantes, sont venues maculer le marbre noir du souvenir dans les replis pourtant bien discrets du Mémorial de la Shoah, dans le quartier du Marais.
Ces mains seraient là, me dit-on, pour rappeler le drame que vivent les populations parquées à Gaza. Est-ce à dire que, en sauvant des Juifs il y a plus de quatre-vingts ans, les Justes de France auraient une responsabilité quelconque dans le conflit israélo-palestinien ? Je n’ose même pas développer ce syllogisme historique, car il pourrait alors trop clairement laisser entendre que, sans les rescapés de la solution finale, il n’y aurait pas aujourd’hui un État juif en Palestine…
Personne ne peut accepter le cynisme de ce message implicite sans réagir…
anonyme
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Toutes mes pensées vont à vos illustres grands parents.
Un texte profond dont ils auraient été fiers
anonyme
le
Bravo et tellement vrai.
ACDM
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Total soutien !!