Liban : qu’est-ce que la force Al-Radwan, unité d’élite du Hezbollah frappée par Israël ?
FOCUS - L’état-major de ces forces spéciales de la milice islamiste a été décimé par une frappe israélienne vendredi 20 septembre.
Passer la publicité Passer la publicitéMai 2023 au Liban-Sud. Le Hezbollah, une milice islamiste, convoque la presse pour une démonstration de force de son unité de forces spéciales Al-Radwan. Des cibles en hauteur avec des étoiles de David simulent les forces israéliennes. Plusieurs combattants évoluent en groupe, neutralisent les faux israéliens, coupent du barbelé et s’infiltrent à moto. Un arsenal est ensuite montré : lance-roquettes multiples, canons automoteurs et 4x4 surmonté d’un tube. Une infiltration qui ressemble fort aux méthodes employées par le Hamas, mouvement terroriste situé à Gaza, près de cinq mois plus tard, le 7 octobre. La force Al-Radwan a montré sa spécialité : l’infiltration en territoire israélien. «Leur mission est surtout concentrée sur la Galilée (une région au nord de l’État hébreu, NDLR)», décrypte Didier Leroy, chercheur à l'école royale militaire de Belgique.
Plusieurs centaines de combattants auraient d'ailleurs été positionnées à la frontière libano-israélienne dans ce but, selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW). Tsahal, prétextant l’imminence de la menace, a lancé une attaque vendredi 20 septembre : quatre missiles détruisent un immeuble de neuf étages et éliminent l’état-major de la force Al-Radwan, dont Ibrahim Aqil, fondateur et commandant de ces forces spéciales. Les États-Unis le considéraient comme un «membre principal» de l'organisation qui a revendiqué l'attentat contre l'ambassade américaine en 1983, et offraient sept millions de dollars de récompense en échange d'informations. La perte de ce commandant est un coup dur pour le Hezbollah, déjà éprouvé la semaine dernière par l’explosion de bipeurs, puis de talkies-walkies et enfin de frappes directes par Israël.
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Passer la publicitéLa milice libanaise dispose de forces spéciales depuis les années 90, mais le régiment Al-Hajj Radwan est créé en 2008. «Radwan était le surnom d'Imad Moughniyeh, l'architecte militaire de la guerre des 33 jours en 2006», poursuit le chercheur. Ce dernier est tué par l’explosion d’une bombe dans sa voiture à Damas en 2008. L’opération est attribuée au Mossad, le service de renseignement extérieur israélien. La force Al-Radwan a conquis ses galons, et un aguerrissement certain, en Syrie aux côtés des soutiens de Bachar Al-Assad. «Ils ont été le fer de lance de l'action du Hezbollah contre les rebelles hostiles au régime syrien dans la zone de Qalamoun, (située de l’autre côté de la frontière libanaise, NDLR). Pendant une décennie de guerre, ils se sont familiarisés avec le parachutisme, le pilotage de drone ou de tanks, le combat urbain ...», abonde Didier Leroy. Ces combattants seraient désormais environ 2500.
Si Israël devait conduire une attaque terrestre - une option rejetée pour l’heure par Tsahal -, cette unité «serait chargée de prendre l’armée israélienne à revers et de prendre des otages», ajoute le chercheur. L’état-major d’Al-Radwan a subi un rude coup avec la frappe israélienne. «Mais la structure du Hezbollah est caractérisée par une notion technique : l’hétérarchie. C’est-à-dire qu’elle possède un leadership incontesté, Hassan Nasrallah, mais une grande latitude est laissée aux échelons subalternes», analyse Didier Leroy. «Ces systèmes sont assez résilients car si une unité est fragilisée, le reste de l’organigramme ne s’effondre pas», conclut-il.
Le Hezbollah fait partie de «l’axe de la résistance» à Israël, comme le Hamas gazaoui. Depuis le 7 octobre, ses tirs réguliers vers le nord de l'État hébreu ont forcé 60.000 habitants au départ. Leur retour est devenu une «priorité» pour Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien. Tsahal conduit depuis vendredi une série de frappes contre 300 cibles du Hezbollah, a-t-elle revendiqué ce vendredi. Elle s’apprête «à une attaque ciblée et de grande envergure dans la vallée de la Békaa», selon le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne ce lundi.
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anonyme
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Ce même Hezbollah qui (sous un ancien nom) a assassiné des militaires français et américains et contribué à massacrer 500.000 syriens.
Qui balance des roquettes sur les localités israéliennes depuis 20 ans.
Et comme son maître iranien, a pour objectif obsessionnel annoncé la destruction d’Israel.