« Vous vous sentez tout seul ; vous êtes obligé de raser les murs » : depuis le 7 octobre, cet antisémitisme décomplexé qui outrage la France
Un an après la frappe du Hamas sur Israël, les actes antisémites ont explosé en France. Pas un lieu où il ne puisse ramper, agresser ou s’afficher, attisé par des prosélytes haineux. Dans la rue, la sphère politique, à la fac et jusque dans les écoles, il ne se tient plus dans l’ombre de la vie publique.
En France, on peut donc tranquillement appeler à célébrer un massacre antisémite. Ce dimanche 6 octobre, le collectif Urgence Palestine invitait, à Pantin, en Seine-Saint-Denis, à une réunion publique baptisée « Le jour d’avant ». « Une injure faite aux victimes des attentats du Hamas et une forme de légitimation du terrorisme », s’est ému Yonathan Arfi, président du Crif, sur X. « Au-delà d’être une ignominie, a renchéri la députée des Français hors de France, Caroline Yadan, cette réunion publique sape les fondements mêmes de notre démocratie. » Malgré plusieurs recours, elle n’a pas été interdite.
Depuis l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, après les marches et les bougies, qu’est-ce qui a changé dans la société française ? Dans plusieurs villes, de Paris à Marseille, en passant par Nice ou Nantes, des tags antisémites et des croix gammées sont apparus sur des habitations ou des commerces. Des slogans haineux, comme «