« Je n’ai pas peur d’en parler » : Rosa Bursztein, victime d’antisémitisme, refuse de se faire « intimider »
Actuellement sur scène avec son spectacle Dédoublée, la stand-uppeuse, qui se présente comme non-croyante, revient sur l’antisémitisme qu’elle subit depuis quelques mois auprès du Parisien.
Passer la publicité Passer la publicité« Ce n’est pas parce que je m’appelle Rosa Bursztein qu’on doit m’associer à Israël, à Netanyahou, à sa politique barbare », fustige l’humoriste de 35 ans, qui se considère appartenant à «un judaïsme athée très français ». Alors qu’elle continue de présenter son spectacle Dédoublée sur la scène du théâtre de l’Œuvre à Paris, Rosa Bursztein revient sur l’antisémitisme dont elle est victime dans un entretien accordé au Parisien dimanche 2 février. La stand-uppeuse se rappelle notamment avoir vu mi-décembre, des affiches de son show taguées de la mention « Israël assassin ».
« C’est la stupéfaction. Sur le moment, j’avais du mal à y croire, ce n’est pas mon genre de sombrer dans la parano (...) Mais là, d’un coup, c’était symboliquement la goutte d’eau qui fait déborder le vase », explique-t-elle, alors que ces affiches étaient collées sur les colonnes Morris dans la capitale. Cette vague d’antisémitisme n’est pas nouvelle et dure déjà depuis quelques mois. Début octobre, Rosa Bursztein avait été attaquée par des internautes après la publication d’une vidéo humoristique intitulée « Être juif, c’est comme être à vélo », où elle parle de convergence des luttes et de judéité. Cette vidéo a donné lieu à une infinité de commentaires antisémites, qu’elle a dû « supprimer en masse », rappelle-t-elle au Parisien. Après cet épisode, l’humoriste dit avoir été victime d’un raid sur les réseaux sociaux, évoquant avoir perdu beaucoup d’abonnés. Les haters se seraient mobilisés en masse pour signaler son compte et chambouler son algorithme afin de lui faire perdre de l’audience sur Instagram.
Passer la publicité« Je n’ai pas peur d’en parler »
« L’antisémitisme, ce n’est pas OK, le harcèlement, ce n’est pas OK, l’essentialisation, ce n’est pas OK », s’insurge-t-elle auprès du Parisien. « Dans une période où, hélas, les extrémismes font beaucoup de bruit, c’est important que d’autres puissent prendre la parole. Là, aujourd’hui, il fallait que j’exprime ce qui me touche. Mais ça ne veut pas dire que je vais me laisser intimider. Au contraire. Ça veut dire que je n’ai pas peur d’en parler. Et que s’ils essaient de me réduire au silence, ça ne marchera jamais », ajoute-t-elle. L’humoriste, qui a affirmé à plusieurs reprises ne pas être croyante, n’a jamais abordé le conflit au Proche-Orient, ni dans ses vidéos, ni sur scène car ce sont « des sujets complexes, atroces et schizophréniques pour les Juifs de gauche ».
DidierLAGARDE
le
Quel appauvrissement du langage!
Stand-up-euse...
Ulysse Prao
le
J'étais prêt à soutenir une opposante à Netanyahou mais entre le confusionnisme, le gauchisme caricatural et l'atteinte à la liberté d'expression ça devient compliqué.