Protection renforcée pour Shimon Peres de crainte d'un attentat
La protection rapprochée du président de l'Etat d'Israël Shimon Peres a été renforcée ces derniers jours de crainte d'un attentat contre sa personne, rapportent jeudi les médias israéliens. La décision a été prise par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, chargé de la protection des personnalités, à la suite notamment d'une campagne de dénigrement d'une extrême violence visant M. Peres, sur des sites ultra-nationalistes israéliens.
- Publié le 17-10-2007 à 00h00
La protection rapprochée du président de l'Etat d'Israël Shimon Peres a été renforcée ces derniers jours de crainte d'un attentat contre sa personne, rapportent jeudi les médias israéliens. La décision a été prise par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, chargé de la protection des personnalités, à la suite notamment d'une campagne de dénigrement d'une extrême violence visant M. Peres, sur des sites ultra-nationalistes israéliens. Le Shin Beth craindrait également un attentat palestinien contre M. Peres.
Le nombre de gardes chargés de sa sécurité a été fortement augmenté par rapport à celui de son prédécesseur Moshe Katzav, de sorte que M. Peres bénéficie d'une protection quasi égale à celle du Premier ministre Ehud Olmert, selon les médias.
"Peres est un symbole. Il est à craindre que des extrémistes s'en prennent à lui pour empêcher une relance du processus de paix" à la veille d'une réunion internationale prévue en novembre aux Etats-Unis, a déclaré au quotidien Yediot Aharonot un responsable gouvernemental.
La porte-parole de la présidence de l'Etat et celle du Shin Beth, interrogées par l'AFP, se sont refusées à tout commentaire.
Shimon Peres, 84 ans, est accompagné en permanence d'un infirmier bien qu'il ne souffre d'aucun problème grave de santé.
Le président israélien, qui fut en 1993 l'un des principaux architectes des accords d'Oslo avec les Palestiniens, est accusé de "trahison" et de "brader Eretz Israël", la terre d'Israël aux frontières bibliques incluant la Cisjordanie.
Certains milieux ultra-nationalistes le présentent par ailleurs comme un complice voire même le commanditaire de l'assassinat du Premier ministre de l'époque Yitzhak Rabin, selon une "théorie du complot" qui a trouvé un important écho parmi les colons juifs en Cisjordanie et des milieux religieux.
Yitzhak Rabin a été assassiné le 4 novembre 1995 par un ultra-nationaliste juif, Yigal Amir, qui été condamné à la prion à vie pour ce crime. Depuis lors, des mesures de sécurité draconiennes ont été mises en place pour la protection des Premiers ministres.