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Toujours pas de rapprochement

Radio-Canada

Le premier ministre israélien et le président palestinien se rencontrent, mais ne parviennent pas à s'entendre sur un document commun en vue de la conférence internationale. Peu avant, Israël s'est engagé à ne pas construire de nouvelles colonies.

À quelques jours de la conférence internationale d'Annapolis, le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, se sont rencontrés à Jérusalem.

L'objectif de la rencontre entre les deux hommes visait à s'entendre sur un document commun en vue de la rencontre qui aura lieu aux États-Unis et qui est destinée à remettre le processus de paix sur les rails.

Selon le négociateur palestinien Saëb Erakat, l'entretien, qui a duré plus de deux heures, « a été très difficile et des divergences demeurent ». Un responsable israélien a de son côté dit que des avancées avait été faites sur certains points, sans toutefois révéler lesquels.

Quelques heures avant le sommet entre MM. Olmert et Abbas, Israël s'est engagé sur certains points litigieux.

L'État hébreu s'est ainsi engagé à libérer 441 prisonniers palestiniens, à ne plus construire de colonies dans les territoires occupés de la Cisjordanie et à démanteler celles qui y ont été construites illégalement.

« La Feuille de route oblige explicitement Israël à ne pas construire de nouvelles colonies en Judée et en Samarie ou d'exproprier des terres. Nous devons respecter ces obligations », a fait valoir le premier ministre Olmert avant qu'il ne rencontre le président Abbas.

M. Olmert n'a toutefois pas donné de détails sur le moment où ces douzaines de colonies illégales seront démantelées et ne s'est pas engagé non plus à empêcher la « croissance normale » des colonies existantes, au grand dam des Palestiniens.

« Il a omis de mentionner l'obligation israélienne inscrite dans la Feuille de route selon laquelle le gouvernement israélien doit cesser toutes ses activités de colonisation, y compris la croissance normale. [...] Soit qu'il y a un gel à 100 % de la colonisation ou il n'y a pas de gel. Il n'y a rien au milieu », a déclaré Saëb Erekat.

La Feuille de route est un document présentant un scénario qui doit aboutir à la création d'un État palestinien et à l'établissement d'une paix durable entre les deux nations. Le plan, élaboré par le Quartette pour la paix au Proche-Orient, a été présenté en avril 2003, mais il n'a jamais été mis en oeuvre.

Quelque 270 000 colons juifs vivent actuellement en Cisjordanie, sans compter les 180 000 personnes qui vivent à Jérusalem-Est, une partie de la ville sainte annexée par l'État hébreu au terme de la guerre de 1967, mais que les Palestiniens continuent de réclamer. Le développement des colonies est une pomme de discorde majeure entre les Palestiniens et les Israéliens.

Poursuivre les négociations

Au sujet du document conjoint qui doit être présenté à Annapolis, les négociateurs palestiniens et israéliens continueront de travailler afin d'élaborer un texte qui satisfaira les deux côtés.

Le document doit aborder les principales questions en litige - frontières d'un futur État palestinien, statut de Jérusalem, retour des réfugiés palestiniens -, mais les deux parties ne s'entendent pas sur le degré de précision qu'il doit contenir.

Le premier ministre Olmert doit se rendre en Égypte mardi pour avoir des discussions avec le président Hosni Moubarak en prévision de cette rencontre. La conférence d'Annapolis doit avoir lieu d'ici la fin du mois, mais aucune date n'a encore été annoncée officiellement, et la liste des participants n'a même pas été dévoilée.

Les prisonniers palestiniens dont la libération a été annoncée après avoir été approuvée par le Cabinet israélien sont tous des membres du Fatah, mouvement laïque dont est issu le président Abbas. Aucun prisonnier n'est issu du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza depuis juin, ni du Djihad islamique. Les Palestiniens demandaient la libération de 2000 prisonniers.

Selon le quotidien israélien Haaretz, quelque 9800 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons du pays pour des raisons de sécurité. Environ 4800 sont liés au Fatah, 2500 au Hamas, et 1370 au Djihad islamique.

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