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Un mois ferme
pour l'ex-leader de Tribu Ka

Kemi Seba en février dernier (Ayissi/AFP)

Kemi Seba a également été condamné à deux ans d'inéligibilité pour avoir diffusé des propos antisémites sur son site Internet.

Malgré sa condamnation, Kemi Seba devrait pouvoir se présenter à Sarcelles pour les élections municipales, comme il en a l'intention. Le leader de l'ex-groupuscule extrémiste noir Tribu Ka, dissous en 2006 après plusieurs actions à connotation antisémite, a fait appel vendredi de sa condamnation à un mois de prison ferme et deux ans d'inéligibilité par le tribunal correctionnel de Paris. L'appel étant suspensif, il devrait donc pouvoir être éligible. Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Capochichi, a aussitôt averti que tout cela «n'était que le début».

A l'énoncé du jugement, ses partisans ont hué le tribunal, l'accusant d'être «sioniste». La sévérité du jugement est à la mesure des propos tenus», a estimé au contraire Me Stéphane Lilti, avocat de l'une des parties civiles, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF).

Auschwitz, «un paradis sur terre»

La 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a donc reconnu le prévenu coupable de «diffamation», «provocation à la discrimination raciale», «injure» et «contestation de crime contre l'humanité» sur son site Internet, aujourd'hui fermé. Il y estimait par exemple que les institutions internationales comme la Banque Mondiale, le FMI ou l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) étaient «tenues par les sionistes qui imposent à l'Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d'Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre».

Des thèses que Kemi Seba avait défendues lors de l'audience, le 26 octobre, en multipliant les références à l'Histoire et assurant que ce n'était «pas du racisme de déclarer des vérités». Le parquet avait requis 5 mois de prison ferme, fait très rare en matière de diffamation.

Vendredi, le tribunal a également condamné le jeune homme à verser un euro de dommages et intérêts aux six associations parties civiles au procès, telles SOS Racisme et l'Union des étudiants juifs de France, ainsi qu'entre 500 et 1000 euros à chacune d'entre elles au titre des frais de justice. Enfin, le jugement devra être publié dans Le Monde, Le Figaro et Libération.

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