Sarkozy: "le danger d'une guerre existe avec l'Iran"
Le "danger d'une guerre existe" avec l'Iran, a déclaré le président français Nicolas Sarkozy, faisant valoir qu'Israël pourrait considérer sa sécurité comme "vraiment menacée" par le programme nucléaire de Téhéran, dans un entretien à paraître jeudi dans un hebdomadaire français.
- Publié le 11-12-2007 à 00h00
Le "danger d'une guerre existe" avec l'Iran, a déclaré le président français Nicolas Sarkozy, faisant valoir qu'Israël pourrait considérer sa sécurité comme "vraiment menacée" par le programme nucléaire de Téhéran, dans un entretien à paraître jeudi dans un hebdomadaire français. Le président français a aussi indiqué être prêt sous condition à se rendre à Téhéran.
"Si l'Iran laisse l'AEIA (Agence internationale de l'énergie atomique) faire ses contrôles, je serais prêt à venir à Téhéran et examiner une collaboration sur le nucléaire civil", déclare le président français au Nouvel Observateur, se prévalant de "la confiance des Israéliens et des Américains sur cette question". "Je n'ai jamais été pour la guerre. Le problème pour nous, ce n'est pas tant le risque que les Américains se lancent dans une intervention militaire, mais que les Israéliens considèrent que leur sécurité est vraiment menacée", affirme M. Sarkozy dans Le Nouvel Observateur.
"Le danger d'une guerre existe", souligne-t-il. Dans le domaine du nucléaire, "tout le monde est d'accord pour dire que ce que font les Iraniens n'a pas d'explication civile", affirme M. Sarkozy, alors que le régime iranien affirme que son programme d'enrichissement d'uranium a des fins civiles.
"Le seul débat, c'est de savoir s'ils parviendront dans un an ou dans cinq ans à une capacité militaire", poursuit-il. Le président américain George W. Bush a affirmé mardi que l'Iran était "dangereux" et le serait encore plus s'il maîtrisait l'enrichissement d'uranium.
Après la publication le 3 décembre d'un rapport des services de renseignements américains selon lequel l'Iran a suspendu en 2003 son programme nucléaire militaire, Washington continue de pousser, avec le soutien de Paris et Londres, pour que soit adoptée rapidement une troisième résolution du Conseil de sécurité de l'Onu accentuant les mesures déjà prises contre Téhéran.