Olmert et Abbas s'engagent à ne pas compromettre les chances d'un accord
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas sont convenus jeudi d'éviter toute mesure susceptible de compromettre les chances d'un accord de paix, ont indiqué des responsables des deux bords.
- Publié le 26-12-2007 à 00h00
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas sont convenus jeudi d'éviter toute mesure susceptible de compromettre les chances d'un accord de paix, ont indiqué des responsables des deux bords. "Les deux parties se sont mises d'accord pour ne prendre aucune mesure pouvant porter préjudice aux questions devant être abordées lors des négociations sur le statut final telles que, Jérusalem, les colonies, les frontières, l'eau, les réfugiés et la sécurité", a déclaré Saëb Erakat, l'un des principaux négociateurs palestiniens, à l'issue de leur rencontre.
"Le président Abbas a insisté sur la nécessité de cesser toute activité de colonisation en vue de lever les obstacles et faciliter les négociations", a-t-il ajouté, affirmant qu'Israéliens et Palestiniens s'étaient engagés à appliquer les "obligations mutuelles" stipulées dans la Feuille de route, un plan de paix international.
Dans sa première phase, ce plan adopté en juin 2003, mais resté depuis lettre morte, prévoit un gel de la colonisation israélienne et un arrêt immédiat des violences palestiniennes.
"Il y aura des mesures prises sur le terrain par les Israéliens pour appliquer leurs engagements stipulés dans la Feuille de route", a indiqué de son côté à l'AFP Ahmad Qoreï, le chef de l'équipe de négociateurs palestiniens présent à la rencontre, soulignant que cette dernière avait été "meilleure que les précédentes".
"Les problèmes qui bloquaient les pourparlers ont été dissipés. Les deux parties sont convenues qu'aucune d'entre elles ne prendrait des mesures susceptibles de compromettre les chances d'aboutir à un accord final", a renchéri un haut responsable israélien sous couvert de l'anonymat.
Toutefois, M. Olmert s'est refusé "à geler des appels d'offres déjà publiés et en cours de réalisation", a poursuivi ce responsable, faisant référence à la construction de centaines de logements dans le quartier de colonisation d'Har Homa (Jebel Abou Ghneim en arabe), situé à Jérusalem-est.
Israël considère Har Homa comme faisant partie intégrante de son territoire et de Jérusalem, qu'il considère comme sa capitale indivisible. Le responsable israélien a également indiqué que la construction se poursuivrait dans la colonie de Maalé Adoumim "s'il existe des parcelles vacantes" situées à l'intérieur des limites de cette colonie.
Les deux premières séances de négociations entre les équipes israélienne et palestinienne, dans la foulée de la conférence de paix d'Annapolis, fin novembre aux Etats-Unis, avaient buté sur le dossier de la colonisation.