M. Bush est parti mercredi pour une tournée de huit jours durant laquelle il envisage de visiter six pays du Proche-Orient. C'est la première fois depuis ses sept ans de présidence qu'il visitera Israël, le Koweït, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et l'Egypte. En ce moment, le chef de la Maison-Blanche se trouve en Israël.
Après avoir accueilli avec inquiétude le document d'évaluation du renseignement américain disculpant l'Iran de l'intention de concevoir l'arme nucléaire, les autorités israéliennes craignent un affaiblissement des pressions internationales sur le régime iranien qu'elles accusent d'être la principale menace pour l'Etat hébreu.
"Israël ne peut pas ajouter foi aux affirmations selon lesquelles la menace nucléaire iranienne n'existe plus, sans mette en péril la sécurité de ses citoyens, surtout à un moment où les Iraniens annoncent chaque semaine ou peu s'en faut qu'ils créent des missiles balistiques ayant une portée de plus en plus grande et capables de véhiculer une ogive nucléaire", dit un commentaire de la diplomatie israélienne consacré à la visite de M. Bush en Israël.
"Cette visite permet au leader du monde libre et à la seule démocratie du Proche-Orient de coordonner leurs efforts de manière plus efficace en vue de riposter au danger de l'idéologie islamiste extrémiste d'un Iran nucléaire", constate le document.
Dans son interview accordée aux médias israéliens à la veille de la tournée proche-orientale du président Bush, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait qualifié l'Iran de menace principale "pour le Proche-Orient tel que nous souhaitons le voir tous".
Cela dit, écrit le quotidien israélien Jerusalem Post, Mme Rice a appelé à poursuivre les pressions sur l'Iran malgré les conclusions des renseignements américains.
