Israël-Palestine: la politique de colonisation israélienne freine le processus de paix (Abbas)

S'abonner
Le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas considère que la politique de colonisation israélienne, qui construit toujours de nouvelles habitations sur les territoires occupés en violation de ses engagements internationaux, freine le processus de paix.
GAZA, 10 janvier - RIA Novosti. Le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas considère que la politique de colonisation israélienne, qui construit toujours de nouvelles habitations sur les territoires occupés en violation de ses engagements internationaux, freine le processus de paix.

Lors d'une conférence de presse commune avec le président américain George W. Bush, M. Abbas a reconnu que l'indépendance de la Palestine et la paix avec Israël pourraient être atteintes avant la fin de l'année, mais a prévenu que le développement des implantations israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est y faisaient obstacle.

"Les travaux en cours dans les implantations freinent le processus de paix. J'ai évoqué ce problème avec le premier ministre israélien Ehud Olmert et le président Bush, qui comprend notre position", a déclaré M. Abbas au terme des négociations dans sa résidence de Ramallah, le centre administratif de la Cisjordanie.

Le président américain s'est contenté de répondre que les engagements de la feuille de route devaient être respectés. Le plan international qu'Israéliens et Palestiniens considèrent comme le fondement du processus de paix, impose la cessation immédiate par Israël de l'ensemble de ses activités de colonisation, ainsi que du développement naturel des implantations.

La veille, M. Olmert avait laissé entendre que les exigences de la feuille de route ne s'appliquaient pas à la construction des quartiers de Jérusalem-Est et des vastes blocs de peuplement que les Israéliens comptent conserver quelle que soit l'évolution de la situation.

Les Israéliens considèrent Jérusalem ainsi que ses quartiers comme leur capitale "unie et indivisible".

Du point de vue du droit international, Jérusalem-Est est considérée comme un territoire occupé, les Palestiniens souhaitant y créer la capitale de leur Etat.

Le programme israélien visant à créer plusieurs centaines de logements dans un des quartiers de Jérusalem-Est a suscité l'indignation des Palestiniens et a provoqué la rupture des premiers rounds de négociation israélo-palestinienne. Le dialogue a pu être relancé in extremis la veille de l'arrivée de George Bush.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a condamné les projets de construction à Jérusalem-Est, et a fait savoir dans une interview que les Etats-Unis ne voyaient pas de différence entre la construction de logements dans les quartiers de la ville faisant l'objet d'un litige et le développement des colonies, interdit par la feuille de route.

"Nous accordons une grande importance aux déclarations de Mme Rice au sujet des colonies", a déclaré M. Abbas lors de la conférence de presse à Ramallah.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала