Israël accentue la pression

Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
En réponse aux tirs de roquettes sur son sol, l'armée israélienne ferme tous les passages avec la bande de Gaza et mène un autre raid dans ce territoire palestinien, tuant quatre activistes du Hamas.
Israël durcit ses positions et décide la fermeture de tous les passages avec la bande de Gaza. La mesure a été annoncée jeudi soir par le ministre de la Défense, Ehoud Barak, après la poursuite des tirs de roquettes contre l'État hébreu.
Cette mesure, qui devrait rester en vigueur plusieurs jours, concerne aussi bien le trafic des marchandises que le passage des personnes.
Par ailleurs, quatre activistes du Hamas ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi au cours d'un nouveau raid israélien sur la bande de Gaza, selon le mouvement islamiste palestinien.
Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, avait promis auparavant de faire la guerre aux activistes responsables des tirs de roquettes. Cinq autres Palestiniens, dont trois activistes, ont été tués jeudi lors de raids aériens israéliens à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.
Une attaque a également coûté la vie à deux activistes circulant en voiture et à une femme qui passait à proximité. Un peu plus tôt, un autre raid aérien israélien visant une voiture avait tué un responsable palestinien des Comités de résistance populaire (CRP), Raad Abu Foull, et son épouse.
La visite du président américain Bush dans la région, la semaine dernière, a été suivie par une flambée de violence, qui a fait plus de 30 morts depuis mardi, dont le Hossam Zahar, le fils du chef le plus influent du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar.
Une centaine de roquettes artisanales tirées du territoire côtier contrôlé par le Hamas se sont abattues ces deux derniers jours dans le sud d'Israël.
« Nous ne pouvons tolérer ces tirs incessants contre des citoyens israéliens [...] Nous poursuivrons donc nos opérations avec sérénité et détermination, avec une précision maximale qui nous permettra de frapper ceux qui veulent nous attaquer », a déclaré Ehoud Olmert.
La paix à rude épreuve
Le premier ministre israélien n'a pas précisé s'il comptait mener vaste opération terrestre, ce qui pourrait causer de lourdes pertes dans les deux camps.
Pour sa part, l'Autorité palestinienne a qualifié les opérations militaires israéliennes de « gifle » infligée à George Bush, qui était venu dans la région pour tenter de relancer le processus de paix que les Israéliens et les Palestiens se sont engagés, sous ses auspices à Annapolis, à mener à bien avant son départ de la Maison Blanche, en janvier 2009.
Parallèlement à l'action militaire, M. Olmert s'est dit prêt à poursuivre les négociations de paix, sans avancer un quelconque calendrier.
Pour le moment, Washington se contente de jouer aux pompiers. Sean McCormack, porte-parole du département d'État américain, a exhorté Israël à éviter toute victime civile.
« Tout en exerçant son droit à l'autodéfense, nous encourageons Israël [...] à déployer un maximum d'efforts pour éviter toute atteinte à des civils », a-t-il dit.