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Le pardon d'Israël aux Beatles

Les lettres d'excuses seront adressées à Paul McCartney, à Ringo Starr et à la famille de George Harrison, mort en 2001.

Par Bruno Lesprit

Publié le 01 février 2008 à 18h36, modifié le 01 février 2008 à 18h36

Temps de Lecture 2 min.

L e repentir est tardif, et il est peu probable que le voeu soit exaucé. En visitant, le 27 janvier, le Beatles Story Museum de Liverpool, l'ambassadeur d'Israël à Londres, Ron Prosor, a adressé le 27 janvier une invitation à Paul McCartney et à Ringo Starr, les deux survivants des Beatles, à jouer dans son pays en mai à l'occasion du 60e anniversaire de la création de l'Etat hébreu. Tout en présentant des excuses pour un rendez-vous manqué il y a plus de quarante ans : le concert que devait donner en Israël le groupe fut annulé faute d'autorisation. M. Prosor a transmis la requête au directeur du musée consacré aux Fab Four, Jerry Goldman. Ce dernier a ajouté : "J'ai des liens étroits avec Israël, alors je suis excité. Ce serait fantastique s'ils s'y rendaient."

Les lettres d'excuses seront adressées à Paul McCartney, à Ringo Starr et à la famille de George Harrison, mort en 2001. A Liverpool, l'ambassadeur a rencontré lundi 28 janvier Julia Baird, soeur de John Lennon, assassiné à New York en 1980. Dans son édition du 28 janvier, le quotidien israélien Yediot Aharonot cite la lettre : "Nous voulons saisir cette chance pour rattraper une occasion historique manquée qui s'est malheureusement produite en 1965 quand vous avez été invités en Israël, est-il écrit. Hélas, l'Etat d'Israël a annulé votre concert faute de budget et parce que plusieurs politiciens de la Knesset ont estimé à l'époque que ce concert pourrait corrompre les esprits de la jeunesse israélienne." Un coupable est tout désigné : Yaakov Schneider, ministre de l'éducation nationale à l'époque, seul habilité à autoriser des groupes étrangers à se produire en Terre sainte. Selon Yarden Uriel, auteur de deux livres consacrés aux Beatles, l'affaire est plus complexe. Un promoteur aurait tenté de faire venir le plus célèbre groupe du monde en s'adressant à son manager d'origine juive, Brian Esptein, dont des parents vivaient en Israël. L'accord fut obtenu en mars 1964. Tout aurait capoté parce que les musiciens voulaient être payés en dollars et non en lires israéliennes. Le jeune Etat ne disposant pas de réserves de devises abondantes, il fallait obtenir l'aval d'une commission qui ne l'accordera pas.

Paul McCartney ne sera pas plus chanceux en 1979, puisque des concerts de son nouveau groupe, Wings, seront annulés à Tel-Aviv en raison d'un désaccord avec le gérant de la salle. Pour le reste, on voit mal pourquoi McCartney et Starr accorderaient à Israël, ce qu'ils ont refusé à leur ville natale de Liverpool, pourtant capitale culturelle de l'Europe : rejouer ensemble.

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