Trois policiers
suspendus pour saluts nazis
Les fonctionnaires de police avaient fait irruption dans un pub d'Amiens aux cris de «Sieg Heil» et tenu des propos antisémites. Ils ont été placés en garde à vue.
Passer la publicité Passer la publicitéLes clients qui se trouvaient dans un bar d'Amiens vendredi soir dernier n'en reviennent toujours pas : un groupe de cinq personnes est entré aux cris de «Sieg Heil», a trinqué en proférant des propos violemment antisémites et fait plusieurs saluts hitlériens. Une scène d'autant plus surréaliste que, dans ce groupe figurait trois policiers de la Brigade anticriminalité (BAC).
Le ministère de l'Intérieur, qui a confirmé les faits, a demandé «une suspension administrative immédiate» des trois hommes. La ministre, Michèle Alliot-Marie, a condamné «avec la plus grande fermeté ces actes et propos intolérables», dans un communiqué publié par son cabinet. «Le comportement de ces fonctionnaires est en contradiction totale avec la déontologie de la police et son action quotidienne contre toutes les formes de discriminations», a relevé Michèle Alliot-Marie.
Enquête
Les trois policiers, qui se sont réclamés du groupuscule néonazi «White Power» au cours de cette soirée, font également l'objet d'une enquête disciplinaire engagée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), parallèlement à l'enquête judiciaire ouverte pour «provocation à la haine raciale» et «apologie de crimes contre l'humanité». En milieu de journée vendredi, ils ont été placés en garde à vue.
Le patron du bar a par ailleurs porté plainte jeudi pour «menaces sous conditions», a indiqué son avocat, affirmant que les policiers l'auraient menacé de représailles si cette affaire s'ébruitait. A titre d'exemple, ils auraient alors mentionné une fermeture de son établissement.
Joli
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