"Il ne s'agit que de contacts qui ne mèneront à rien, il n'y aura pas d'accord", a affirmé à la radio militaire Amos Gilad, un haut responsable du ministère de la défense. Selon lui, "le Hamas veut que l'Autorité palestinienne et l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) reconnaissent le coup de force qui lui a permis de prendre le contrôle de la bande de Gaza. Si Mahmoud Abbas accepte, le Hamas finira par contrôler la Judée-Samarie (Cisjordanie) et cela marquera la fin de l'OLP", a ajouté ce général de réserve. "Mahmoud Abbas, s'il veut continuer à diriger le camp de la paix, ne peut pas s'associer avec le Hamas, qui prône la destruction d'Israël", a souligné Amos Gilad. Pour lui, les "frères ennemis" palestiniens ont accepté de se retrouver en avril "par respect pour le président yéménite Ali Abdallah Saleh".
Cité par la radio publique israélienne, le ministre de la défense, Ehoud Barak, a estimé que cet accord "ne méritait même pas de réaction de la part d'Israël". "Israël ne négocie pas avec le Hamas, qui est une organisation terroriste, sauf pour des contacts indirects concernant la libération de Gilad Shalit", a poursuivi M. Barak, en évoquant le sort du soldat israélien enlevé en juin 2006 en bordure de la bande de Gaza. "Mahmoud Abbas doit décider s'il veut poursuivre les négociations avec Israël ou s'il veut renouer une alliance avec le Hamas, car il ne peut pas avoir les deux à la fois", a affirmé à l'AFP un autre responsable israélien qui a requis l'anonymat.
LA MAIN DE L'IRAN ET DE LA SYRIE
Le vice-président américain Dick Cheney a accusé, lundi 24 mars, à Jérusalem l'Iran et la Syrie de "tout faire" pour torpiller le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Lors d'un entretien lundi matin avec le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, M. Cheney a réaffirmé "l'engagement du président [George W. Bush] à aider le processus à aller de l'avant". Il a indiqué que la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, serait probablement de retour dans la région dans le courant de la semaine prochaine.
"Le premier ministre a réaffirmé son engagement vis-à-vis de la vision du président [Bush] et sa volonté de tout faire pour parvenir à un résultat en 2008, bien qu'il soit tout à fait conscient des difficultés", a poursuivi M. Cheney. Selon un haut responsable américain qui a requis l'anonymat, l'Iran et la Syrie "marchent main dans la main". Ce responsable a par ailleurs fait état d'armes de plus en plus sophistiquées utilisées contre Israël depuis le Liban et la bande de Gaza.
La visite de M. Cheney intervient alors que les
discussions entre Israël et l'Autorité palestinienne, relancées en
novembre sous l'égide du président Bush, piétinent. Le président
américain, qui doit effectuer une nouvelle visite en Israël en mai à
l'occasion du 60e anniversaire de la création de l'Etat hébreu, a
souhaité que l'on parvienne à un accord de paix avant son départ de la
Maison Blanche, en janvier 2009.
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