"La Cour a interdit l'extradition jusqu'à nouvel ordre", a-t-il indiqué, ajoutant que la Cour pouvait bloquer une décision afin de prévenir des conséquences négatives, de forts risques pesant en effet sur la vie du détenu s'il purge sa peine en Colombie.
La Russie est dans l'obligation de se soumettre à la décision de la Cour de Strasbourg.
Après avoir reçu un mandat d'arrêt international de la justice colombienne, la Cour suprême de Russie a donné le 22 mai dernier son feu vert à l'extradition de M. Klein, ancien colonel de Tsahal, vers Bogota où il avait été condamné par contumace à 10 ans et huit mois de prison ferme pour "complicité de terrorisme".
A la fin des années 1980, M. Klein a participé à la formation des escadrons de la mort colombiens, des groupes paramilitaires mis en place par le gouvernement afin de lutter contre la guérilla communiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), avant d'organiser l'entraînement des milices destinées à protéger les trafiquants de drogues comme Pablo Escobar et José Gonzalo Rodríguez Gacha, responsables de centaines de meurtres à la fin des années 1990.
L'avocat a rappelé que son client s'était adressé à la Cour de Strasbourg en alléguant un risque de violation de ses droits et libertés en Colombie.