Ehoud Barak, le chef du Parti travailliste et ministre de la défense israélien, a appelé, mercredi 28 mai, le premier ministre, Ehoud Olmert, à quitter ses fonctions. "Le premier ministre doit cesser de s'occuper de la gestion quotidienne du gouvernement", a-t-il déclaré, ajoutant qu'en cas de refus, le Parti travailliste pourrait contraindre le gouvernement à organiser des élections législatives anticipées. Sans le soutien des 17 députés travaillistes, le premier ministre ne disposerait plus d'une majorité au Parlement, majorité actuellement de 67 députés sur 120.
La déclaration d'Ehoud Barak intervient au lendemain du témoignage-clé devant la justice israélienne de Morris Talansky, un homme d'affaires israélo-américain qui a affirmé sous serment avoir versé près de 150 000 dollars en liquide à Ehoud Olmert pour financer notamment ses campagnes électorales et des vacances de luxe.
"POINT DE VUE MORAL"
L'opposition de gauche estime également que les charges pesant sur Ehoud Olmert sont trop lourdes pour lui accorder un "filet de sécurité", sous forme d'un soutien au Parlement. "Je suis totalement favorable à des négociations avec les Palestiniens et la Syrie, mais Ehoud Olmert ne peut pas d'un point de vue moral mener de telles discussions après le témoignage accablant de Morris Talansky", a prévenu Ran Cohen, député du parti Meretz. Le député du Likoud Gideon Saar a également exigé la démission immédiate de M. Olmert en expliquant à la radio publique que "quelqu'un qui reçoit des enveloppes ne peut négocier l'avenir du plateau du Golan" avec la Syrie.
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