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Israël impose un blocus à Gaza

Les funérailles d'un activiste palestinien tué vendredi à Naplouse, un autre a trouvé la mort à Gaza. AP

Pour faire pression sur le Hamas, tous les points de passage entre Gaza et l'État hébreu sont fermés jusqu'à nouvel ordre.

Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a ordonné dans la nuit de jeudi à vendredi la fermeture temporaire de tous les points de passage entre Gaza et Israël. Une décision destinée à faire pression sur le mouvement islamiste Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin dernier, pour que cessent les tirs de roquette en direction des villages frontaliers israéliens. «Cette mesure, qui devrait rester en vigueur plusieurs jours, concerne aussi bien le trafic des marchandises que le passage des personnes», a précisé un porte-parole du ministère de la Défense. «C'est un signal que nous adressons au Hamas. Nous ne pouvons maintenir les passages ouverts alors que le tirs de roquettes s'abattent sur nos localités».

Vendredi, 13 roquettes ont encore été tirées en direction d'Israël ainsi que des obus de mortiers, a indiqué le porte-parole, sans faire de blessés. Ces tirs sont ouvertement revendiqués par le Hamas.

Plus de ciment pour les tombes

Conséquence de ce blocus, l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé vendredi que ses livraisons d'aide humanitaire ne passaient plus à Gaza. «Il est impératif que ces points de passage rouvrent pour empêcher une détérioration supplémentaire de la situation et une aggravation de la misère de 1,5 million de personnes», a réagi le porte-parole de l'Unrwa Christopher Gunness. Selon lui, la situation est tellement mauvaise que les Palestiniens ne trouvent plus de ciment «pour construire des tombes».

Lors d'une tournée auprès des forces israéliennes déployées autour de la bande de Gaza, Ehoud Barak a également donné pour consigne d'intensifier les «raids ciblés» contre les membres des groupes armés tout en «poursuivant les préparatifs pour une attaque à vaste échelle». Vendredi, l'armée israélienne a tué un activiste palestinien dans un raid aérien et un autre lors d'une incursion en Cisjordanie. En tout, ce sont trente-deux Palestiniens, pour la plupart des activistes, qui ont été tués cette semaine.

Un camouflet aux négociations

Côté palestinien, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a affirmé jeudi que «les raids et l'escalade militaire d'Israël visaient à infliger un camouflet aux négociations de paix israélo-palestiniennes». Il a appelé les Etats-Unis «à intervenir rapidement pour empêcher une nouvelle détérioration, qui pourrait porter un coup fatal à la chance historique de paix». Il faisait allusion aux pourparlers israélo-palestiniens censés aboutir à un accord de paix cette année, engagés après la conférence d'Annapolis et la récente visite du président américain George W. Bush en Israël et en Cisjordanie.

En France, le porte-parole de l'Élysée, David Martinon, a appelé «toutes les parties à la retenue», déplorant «les nombreuses victimes civiles» des raids israéliens. Nicolas Sarkozy doit recevoir le 23 janvier le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak.

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10 commentaires
  • luigidicalpe

    le

    qu'un de leur missile a blessé un juif et vous verrez les rues s'embraser dans une frénésie et une liesse qui réchauffera les coeurs...

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