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Vers un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah ?

La libération d'un Libanais emprisonné en Israël et la remise de dépouilles de soldats israéliens accrédite l'hypothèse d'une négociation entre le parti chiite et l'Etat juif.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 01 juin 2008 à 16h08, modifié le 02 juillet 2008 à 20h13

Temps de Lecture 2 min.

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs de pourparlers directs entre Israël et le Hezbollah sur des échanges de prisonniers se multiplient dans la presse israélienne. Dimanche 1er juin, deux évènements sont venus conforter cette hypothèse.

Le Parti de dieu a annnoncé avoir livré à la Croix-Rouge, pour un transfert vers l'Etat juif, les dépouilles de soldats israéliens tués pendant l'été 2006. Wafik Safa, un responsable du Hezbollahn a évoqué "un certain nombre" de soldats, sans en préciser le nombre.

Cette annonce a été faite après la libération par Israël d'un Libanais ayant purgé une peine de six ans de prison pour espionnage au profit du mouvement chiite. Né au Liban d'une mère juive et d'un père musulman, Nissim Nasser a été libéré dimanche de la prison de Nitzan, près de Ramle dans le centre d'Israël, à l'expiration de sa peine. Il a rejoint la frontière à bord d'un véhicule du CICR, sous escorte israélienne, puis a été accueilli par des responsables du Hezbollah dans son village de Naqoura.

MÉDIATION ALLEMANDE

La concidence des deux informations nourrit l'hypothèse de progrès dans les pourparlers indirects entre Israël et le Hezbollah sur un échange de prisonniers. Des sources politiques libanaises citées par Reuters indiquaient, lundi dernier, que ces discussions avaient bien avancé. Un responsable gouvernemental israélien a confirmé qu'Israël avait reçu "des restes de corps" , tout en précisant que le contenu du cercueil remis à l'armée israélienne allait être examiné. Selon lui, il s'agit "manifestement d'un geste (du Hezbollah) dans le cadre des négociations sur un échange de prisonniers", entreprises grâce à une médiation allemande.

Le cabinet d'Ehoud Olmert affirme toutefois que la décision du Hezbollah est unilatérale et qu'elle ne présage en rien d'un échange de prisonniers.

Selon des médias libanais et israéliens, Israël pourrait libérer cinq prisonniers libanais - dont l'un des plus célèbres, Samir Qantar - et remettre au Hezbollah les corps de dix combattants chiites. En échange, le Hezbollah libérerait les deux soldats israéliens capturés à l'été 2006. 

La question des prisonniers libanais en Israël est centrale pour le Hezbollah, qui en fait une des raisons de conserver son arsenal. En juillet 2006, l'invasion israélienne avait été déclenché par la capture de deux militaires israéliens par le Hezbollah, qui avait alors expliqué vouloir négocier la libération de prisonniers détenus par Israël.

Le dernier échange en date a eu lieu en octobre 2007, lorsque Israël a remis un prisonnier et les dépouilles de deux militants du mouvement chiite contre les restes d'un Israélien et des informations sur le pilote israélien Ron Arad. En 2004, une médiation allemande avait abouti à un important échange : la libération de 400 détenus libanais et arabes en contrepartie des restes de trois soldats israéliens et d'un Israélien qualifié d'"espion" par le Hezbollah.

Le Monde avec AFP et Reuters

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