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Une lettre du soldat Shalit, otage à Gaza, a été envoyée à sa famille

Les parents du soldat israélien Gilad Shalit ont reçu une lettre de leur fils, enlevé il y a deux ans par des activistes palestiniens et détenu depuis dans la bande de Gaza, a indiqué, lundi 9 juin, le Centre Carter, du nom de l'ancien président des Etats-Unis.

Par Michel Bôle-Richard

Publié le 10 juin 2008 à 07h16, modifié le 10 juin 2008 à 10h32

Temps de Lecture 2 min.

"Ma santé est mauvaise. Je rêve du jour où je pourrai revenir à la maison et j'espère que ce sera bientôt. Je demande à mon gouvernement de ne pas m'abandonner", écrit Gilad Shalit dans une lettre manuscrite d'une page que ses parents ont reçue, lundi 9 juin. Aucun autre détail de ce courrier remis par l'intermédiaire du Centre Carter de Ramallah (Cisjordanie), du nom de l'ancien président américain, n'a été révélé. Noam Shalit, père du caporal Shalit, a indiqué que la totalité de cette lettre serait rendue publique le 25 juin, date du deuxième anniversaire de la prise en otage de son fils, franco-israélien, lors d'une opération de commando.

Cette lettre est le troisième signe de vie en deux ans. Il y a un an, le 25 juin 2007, le Hamas avait diffusé une message enregistré dans lequel le captif demandait au gouvernement israélien de faire davantage d'efforts pour obtenir sa libération. En septembre 2006, une première lettre avait été remise à ses parents.

Lors de sa visite en Israël à la mi-avril, Jimmy Carter avait rencontré Noam Shalit et lui avait promis qu'il interviendrait en faveur de la libération de son fils. A la suite de ses entretiens à Gaza, puis à Damas, avec les dirigeants du Hamas, il avait assuré à ses parents qu'ils auraient prochainement des nouvelles de leur fils.

"BONNE VOLONTÉ"

Pour les autorités israéliennes, cette lettre est un message de "bonne volonté" de la part du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) afin de démontrer qu'il est disposé à forger un accord avec Israël non seulement pour la libération de Gilad Shalit, mais également pour l'obtention d'un cessez-le-feu.

Pour le Hamas, les deux choses doivent toutefois être séparées tandis que, pour Israël, la libération de Gilad Shalit doit faire partie de l'instauration d'une trêve dans la bande de Gaza et d'une levée du blocus en place depuis un an, date à laquelle le Hamas a pris le pouvoir par la force.

Toutes les négociations entreprises par l'intermédiaire de l'Egypte n'ont, jusqu'à présent, donné aucun résultat concret. Le Hamas a refusé d'inclure le sort de cet otage, qui doit être échangé contre des prisonniers palestiniens, dans le cessez-le-feu qu'il a proposé depuis plus d'un mois et pour lequel le gouvernement israélien n'a toujours pas donné de réponse définitive.

Les islamistes sont disposés à mettre un terme à leurs attaques et aux tirs de roquettes en direction d'Israël en échange d'une levée du blocus et de la cessation des incursions de Tsahal. Mais Israël craint que les islamistes profitent de ce cessez-le-feu pour se renforcer. Le gouvernement israélien souhaite également pouvoir, comme par le passé, surveiller le point de passage de Rafah vers l'Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, ce à quoi les dirigeants islamistes ne sont pas disposés.

Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, devait rencontrer, mardi, le ministre de la défense, Ehoud Barak, et la ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, ainsi que les hauts responsables militaires, afin de prendre une décision sur le cessez-le-feu, ou envisager au contraire une opération militaire d'envergure dans la bande de Gaza.

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