Moins d'une semaine après le début de la trêve entre Israël et le Hamas, au moins deux roquettes tirées depuis la bande de Gaza se sont écrasées à Sdérot, dans le sud d'Israël, selon les services militaires de l'Etat hébreu. L'attaque, qui a blessé deux personnes, a été revendiquée par le Djihad islamique et pourrait bien mettre un terme au tout récent cessez-le-feu.
Les services du premier ministre israélien, Ehoud Olmert, ont immédiatement dénoncé une violation de la trêve. M. Olmert se trouvait en Egypte, où il rencontrait le président Hosni Moubarak pour définir les conditions de la poursuite de celle-ci. Auparavant, deux
Palestiniens, dont un responsable du Djihad islamique, avaient été tués
par des militaires israéliens en Cisjordanie, où le cessez-le-feu ne s'applique pas. Le groupe armé palestinien affirme avoir visé Sderot pour venger la mort de son dirigeant. Tout en reconnaissant que l'attaque avait été "le résultat de la provocation israélienne", le Hamas a assuré qu'il "s'engage à poursuivre les discussions" en vue du maintien de la trêve.
GARDER UN ŒIL SUR LE HAMAS
Le gouvernement israélien n'a pas encore indiqué comment il entendait réagir. L'accord, signé la semaine dernière sous médiation égyptienne, prévoyait un allègement progressif du blocus imposé à Gaza en contrepartie de la fin des tirs de roquettes sur le sud d'Israël. Mark Regev, porte-parole de M. Olmert, avait prévenu qu'Israël respecterait ses engagements tout en gardant un œil sur le Hamas "pour voir comment il agit".
Dans la matinée, les entretiens entre MM. Olmert et Moubarak avaient porté sur les conditions nécessaires à la poursuite de l'"accalmie" entre les deux camps. Le principal différend reste la libération du soldat israélien Gilad Shalit, capturé en 2006 aux abords de la bande de Gaza. Israël conditionne la réouverture du terminal de Rafah, entre Gaza et l'Egypte, à la libération du militaire.
Mais le Hamas demande d'abord la libération de quatre cent cinquante prisonniers détenus dans l'Etat hébreu, ce que les autorités israéliennes refusent catégoriquement. Avant ces nouveaux tirs de roquettes, la présidence égyptienne s'était dit "déterminée à poursuivre ses efforts (...) pour parvenir à un marché sur l'échange de prisonniers" en attendant l'arrivée du négociateur israélien chargé du dossier des prisonniers, attendu en Egypte avant la fin de la semaine.
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