Coup de pouce à la police palestinienne
Une conférence internationale s'est réunie mardi à Berlin pour financer le rétablissement de la loi et de l'ordre en Cisjordanie, et renforcer les chances de créer un Etat palestinien en paix avec Israël. Elle a rapporté près de 242 millions de dollars (156 millions d'euros).
- Publié le 24-06-2008 à 00h00
Une conférence internationale s'est réunie mardi à Berlin pour financer le rétablissement de la loi et de l'ordre en Cisjordanie, et renforcer les chances de créer un Etat palestinien en paix avec Israël. Elle a rapporté près de 242 millions de dollars (156 millions d'euros).
Une quarantaine de délégations, qui s'étaient retrouvées autour du Premier ministre palestinien Salam Fayyad et de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni, ont approuvé les projets de financement qui doivent être mis en oeuvre d'ici 2011. Les Palestiniens avaient demandé 190 millions de dollars pour des projets s'étalant de 2008 à 2010.
"Pour être prêts à miser sur un futur Etat, les Palestiniens doivent être convaincus que leur police, les tribunaux et le système pénal sont décidés à faire respecter la loi et les droits de l'homme", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. Mme Rice avait demandé aux donateurs "d'approuver tous les projets préparés par l'Autorité palestinienne" parce qu'en "négliger un seul pourrait compromettre l'effort tout entier".
Israël veut des garanties
Son homologue israélienne a déclaré qu'une vaste majorité des Israéliens avaient accepté la nécessité de créer un Etat palestinien, mais devaient encore être convaincus que ce serait "un Etat démocratique et responsable". "Avant de leur confier les clés... nous devons savoir que notre voisin est un partenaire pour la paix", a ajouté Mme Livni.
Le Premier ministre palestinien a souligné, de son côté, que, si l'amélioration de la sécurité était cruciale pour la création d'un Etat palestinien, elle devait s'accompagner de concessions israéliennes, comme l'arrêt de la colonisation.
L'Union européenne va pour sa part porter de 33 à 53 les effectifs de sa mission de soutien à la police palestinienne - en place depuis 2006 - en envoyant une vingtaine de magistrats et experts judiciaires. Le sort du million et demi de Palestiniens dans la bande de Gaza, contrôlée depuis un an par le Hamas, sera mis entre parenthèses, l'Occident refusant de traiter avec le mouvement islamique tant qu'il n'aura pas reconnu Israël et renoncé à la violence.