Entré en vigueur le 19 juin, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza négocié par l'Egypte entre le Hamas et Israël a subi un premier accroc, mardi 24 juin, avec le tir de trois roquettes revendiqué par le Djihad islamique. Deux d'entre elles ont touché la ville israélienne de Sderot, causant des dégâts matériels, et la troisième a explosé dans la campagne.
Le Djihad islamique a expliqué que cette violation du cessez-le-feu, auquel cette organisation armée a souscrit, est la réponse à la mort, le même jour, à Naplouse (Cisjordanie), de deux responsables des Brigades Al-Qods (branche armée du Djihad islamique) au cours d'une opération de l'armée israélienne.
Ehoud Olmert, le premier ministre israélien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "violation flagrante de la trêve" et que des mesures allaient être prises pour y répondre.
La première d'entre elles a été, mercredi matin, de reporter l'ouverture prévue ce jour de trois points de passage des marchandises, ceux de Karni, de Soufa et de Nahal Oz. Selon des sources israéliennes, le volume des marchandises transférées dans la bande de Gaza a augmenté de 30% en cinq jours de calme.
Cet incident est survenu alors que M. Olmert a rencontré, mardi, à Charm El-Cheikh (Egypte), le président égyptien, Hosni Moubarak, afin de discuter des différentes étapes de la mise en place du cessez-le-feu et de faire le point sur les négociation concernant la libération du caporal israélien Gilad Shalit, enlevé il y a tout juste deux ans.
AIDE INTERNATIONALE
Israël veut conditionner tout progrès dans la mise en place de la trêve ainsi que l'ouverture du point de passage de Rafah, au sud, pour les personnes, à un accord pour la libération du soldat.
Le Hamas a toujours refusé de lier les deux choses. Hosni Moubarak a également indiqué, selon l'agence égyptienne Mena, que c'était "irréaliste". Il a précisé que lier l'ouverture de Rafah à la libération du soldat israélien risquait de "tout gâcher".
Par ailleurs, lors d'une conférence internationale qui s'est tenue également mardi à Berlin, les représentants de plus de 45 Etats se sont engagés à verser 242 millions de dollars (156 millions d'euros) d'aides en faveur de la mise en place d'une police et d'une justice palestiniennes en Cisjordanie.
Cette somme, qui doit s'échelonner sur une période de trois ans, va au-delà des demandes formulées par l'Autorité palestinienne, qui réclamait 183 millions de dollars.
Avec cette manne financière, la communauté internationale veut soutenir la construction de prisons et de tribunaux, réhabiliter des postes de police détruits pendant la seconde Intifada, former des policiers et des magistrats, ainsi que fournir du matériel.
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