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Barack Obama suscite la circonspection en Israël

Le candidat démocrate commence une visite délicate en Israël et dans les territoires palestiniens, mardi 22 et mercredi 23 juillet.

Par Michel Bôle-Richard

Publié le 22 juillet 2008 à 11h06, modifié le 22 juillet 2008 à 11h40

Temps de Lecture 2 min.

Barack Obama commence une visite délicate en Israël et dans les territoires palestiniens, mardi 22 et mercredi 23 juillet. Les Israéliens se méfient énormément du candidat démocrate à l'élection présidentielle du 4 novembre. Ils lui reprochent de cacher son jeu, de trop pencher du côté des Arabes, voire d'être "un musulman caché" pour les plus hostiles. Et ses prises de position en faveur d'un dialogue avec le régime iranien n'ont pas contribué à rassurer les dirigeants de l'Etat juif.

Barack Obama a beau répéter qu'il ne "transigera jamais sur la sécurité d'Israël" et qu'il fera, s'il est élu, "tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire", comme il l'a déclaré, le 4 juin, devant l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), le principal groupe de pression pro-israélien américain, les Israéliens ont, depuis longtemps, affiché leur préférence pour son rival républicain, John McCain.

Barack Obama s'est pourtant présenté comme "un véritable ami d'Israël", refusant de parler au Hamas et garantissant à l'Etat juif de "garder l'avantage militaire" dans la région. Mais les Israéliens s'interrogent sur ses véritables intentions. A la différence du président George Bush, qui ne s'est impliqué dans le conflit israélo-palestinien qu'à la troisième année de son second mandat, le candidat démocrate a d'emblée affirmé qu'il ouvrira ce dossier "dès le début" de son entrée en fonction.

RÉSERVE CHEZ LES PALESTINIENS

Favorable à la création d'un Etat palestinien, sa venue à Ramallah est très attendue par les Palestiniens. "Il a compris que le conflit israélo-palestinien est le noyau de la tension au Proche-Orient", a fait remarquer Saëb Erakat, principal conseiller de Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne.

John McCain, lors d'une visite au mois de mars, n'avait pas jugé utile de se déplacer à Ramallah. Les Palestiniens ne l'ont pas oublié. Mais ils n'ont pas oublié également que lors de son discours devant l'Aipac, Barack Obama a assuré que "Jérusalem restera la capitale d'Israël", qu'"Israël a un droit légitime sur cette ville et qu'elle doit rester "unifiée"".

Ces propos avaient soulevé l'indignation au sein de l'Autorité palestinienne. Depuis Barack Obama a effectué, le 13 juillet, un rétropédalage. Il a précisé que s'il a parlé de "Jérusalem unifiée", c'est en référence à la situation d'avant la guerre de 1967, lorsque la ville sainte était "partagée par des fils de fer barbelés". Pour les Palestiniens, ces déclarations illustrent le fait que sa connaissance du dossier est limitée, ils comptent donc informer sérieusement le candidat démocrate pour que ce dernier se décide en connaissance de cause.

Personne ne peut encore dire si une fois élu, Barack Obama pourrait se montrer ferme avec Israël. Le sénateur de l'Illinois s'est déclaré opposé "à amener de force Israël à la table des négociations". Malgré tout, les Palestiniens comptent sur lui pour faire avancer le processus de paix. Ils espèrent que le soutien inconditionnel de l'administration américaine à Israël va enfin cesser. Arrivé mardi soir et reparti vingt-quatre heures plus tard, Barack Obama n'aura qu'une journée, certes bien remplie, pour se forger une opinion et peut-être une politique.

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