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Condoleezza Rice s'engage pour débloquer les négociations israélo-palestiniennes

Washington s'était contenté jusque-là d'accompagner de loin le processus de paix. En choisissant de s'impliquer personnellement, il espère inverser la tendance.

Par Benjamin Barthe

Publié le 30 juillet 2008 à 14h46, modifié le 30 juillet 2008 à 14h46

Temps de Lecture 2 min.

Le processus de paix israélo-palestinien relancé en novembre 2007 lors de la conférence d'Annapolis, aux Etats-Unis, entre dans une phase critique avec la tenue, mercredi 30 juillet, à Washington, d'une séance de négociations trilatérale patronnée par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. C'est la seconde fois en l'espace d'un mois que Mme Rice assiste aux discussions entre le chef de la délégation palestinienne, Ahmed Qoreï, et son homologue israélienne, Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères de l'Etat juif.

En dépit de fuites dans la presse israélienne faisant état de progrès et de déclarations optimistes du premier ministre israélien Ehoud Olmert (à Paris, le 13 juillet, il avait déclaré que les deux parties "n'ont jamais été aussi proches d'un accord"), ces pourparlers qui se déroulent presque chaque semaine depuis six mois, n'ont enregistré aucune avancée sérieuse.

Sur la question des frontières par exemple, les positions des négociateurs palestiniens, qui consentent à une annexion par Israël de 2 % des terres de la Cisjordanie, et celles de leurs interlocuteurs, qui demandent près de 8 %, paraissent difficilement conciliables. A ce blocage de fond s'ajoute une crise de confiance alimentée par le refus d'Ehoud Olmert d'aborder la question de Jérusalem, l'accélération de la colonisation et la poursuite des opérations militaires israéliennes en Cisjordanie. Mardi, un enfant de 9 ans a été tué dans la répression d'une manifestation contre la barrière de séparation, dans le village de Ni'lin. La veille, arguant d'un défaut de permis de construire, la police israélienne avait dynamité à Jérusalem-Est un immeuble d'habitation de quatre étages. "Il s'agit de la réunion de la dernière chance", a déclaré Yasser Abed Rabbo, un proche du président palestinien Mahmoud Abbas, à propos de la rencontre de Washington. "Si Israël continue à saboter le processus et à commettre des crimes contre notre peuple, la direction palestinienne réfléchira à une alternative, y compris l'arrêt des négociations", ajoute-t-il.

LA QUÊTE D'UN SUCCÈS

Washington s'était contenté jusque-là d'accompagner de loin le processus de paix. En choisissant de s'impliquer personnellement, il espère inverser la tendance. Son ambition est d'obtenir un document récapitulant les points d'entente, qui serait présenté à l'Assemblée générale des Nations unies prévue à la mi-septembre. Cette manoeuvre serait destinée à offrir au président George Bush un semblant de succès diplomatique à quelques mois de son départ de la Maison Blanche.

Ce réengagement américain intervient au moment où la marge de manoeuvre du premier ministre israélien Ehoud Olmert, éclaboussé par une affaire de pots-de-vin, semble plus étroite que jamais. Mardi, les instances de son parti, Kadima, ont fixé au 17 septembre la date des primaires destinées à lui trouver un remplaçant. D'ici là, les négociateurs palestiniens risquent donc d'essuyer la majeure partie des pressions américaines. Une situation propre à fragiliser encore un peu plus le processus d'Annapolis.

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