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Washington tenterait de dissuader Israël de mener un raid contre des installations nucléaires iraniennes

Washington a rejeté une demande d'assistance militaire qui aurait amélioré la capacité de frappe de l'Etat juif.

Par Benjamin Barthe

Publié le 14 août 2008 à 14h50, modifié le 15 août 2008 à 08h33

Temps de Lecture 2 min.

Les Etats-Unis multiplient les signaux visant à dissuader Israël d'entreprendre une attaque contre les sites nucléaires iraniens. D'après le quotidien israélien Haaretz, Washington a récemment rejeté une demande d'assistance militaire qui aurait amélioré la capacité de frappe de l'Etat juif. Selon le journal qui ne cite pas ses sources, les autorités américaines ont interprété cette requête, "présentée et refusée au plus haut niveau", comme le signe de l'avancement des préparatifs de l'armée israélienne en vue d'une telle attaque.

Toujours selon Haaretz, Washington a averti Israël qu'un raid aérien contre l'Iran nuirait à ses intérêts et a demandé à être prévenu si celui-ci devait toutefois être mené. Pour atténuer l'impact de leur refus de coopérer, les autorités américaines ont proposé à leur allié israélien de renforcer son système de défense antimissile.

Interrogé par la radio de l'armée, le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, a implicitement confirmé ces révélations en déclarant que les Etats-Unis s'opposaient pour l'heure à un bombardement de l'Iran. "La position des Etats-Unis est connue : ils ne veulent pas d'une action contre l'Iran", a déclaré M. Barak. "Pour l'heure, il faut que le processus diplomatique progresse, mais il y a beaucoup d'options, Israël est un pays fort, et il vaut mieux ne pas en parler", a-t-il ajouté, tout en appelant à "agir dans le domaine du renseignement", et à "accentuer les sanctions économiques contre le régime de (Mahmoud) Ahmadinejad", le président iranien.

SURVOL DE L'IRAK

En juin, à l'occasion de leur passage à Jérusalem, le patron des services de renseignement américain, John Michael McConnell, et le chef d'état-major, Michael Mullen, s'étaient déjà efforcés de tempérer les ardeurs israéliennes. D'après le Washington Post, les deux hommes avaient déclaré à leurs interlocuteurs que l'Iran était encore loin d'obtenir l'arme nucléaire et qu'en conséquence les Etats-Unis s'opposeraient à un survol de l'Irak par l'aviation israélienne.

Peu après, une source américaine avait révélé au New York Times que l'Etat juif avait organisé au-dessus de la Méditerranée un important exercice aérien. D'après Israël, cette fuite téléguidée par le Pentagone, avait pour objectif de contrecarrer d'éventuels plans d'attaque.

En juillet, enfin, la presse américaine avait révélé que le département d'Etat entendait ouvrir une section d'intérêt à Téhéran. Dernière étape avant l'ouverture de relations diplomatiques, cette initiative entretient de fait une ambiance peu compatible avec la préparation de bombardements.

D'après un récent rapport américain, détaillé par le quotidien Haaretz, il est d'ailleurs "improbable" qu'une telle opération soit couronnée de succès. L'Institut pour la science et la sécurité internationale (ISSI), un think tank basé à Washington, affirme que la destruction des installations qui abritent le programme iranien d'enrichissement de l'uranium nécessiterait une puissance de feu largement supérieure à celle employée lors du bombardement du réacteur irakien Osirak en 1981.

A supposer qu'Israël connaisse la localisation exacte des sites suspects et décide de se lancer dans une telle aventure, l'Iran, selon l'ISSI, serait en mesure de relancer son programme nucléaire "relativement rapidement".

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