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Une ONG israélienne accuse des colons d'annexions sauvage

Selon B'Tselem, des colons juifs ont confisqué en Cisjordanie un territoire jusqu'à deux fois et demie plus grand que celui qui leur était alloué.

Le Monde avec Reuters

Publié le 11 septembre 2008 à 20h12, modifié le 11 septembre 2008 à 20h54

Temps de Lecture 1 min.

Le groupe israélien de défense des droits de l'homme B'Tselem affirme, dans un rapport publié jeudi 11 septembre, que des colons juifs ont confisqué en Cisjordanie un territoire jusqu'à deux fois et demie plus grand que celui qui leur était alloué, en installant des clôtures ou en ayant recours à la violence pour chasser les Palestiniens. B'Tselem explique qu'elle ne peut donner de chiffres précis du nombre d'hectares confisqués dans la mesure où, dans la majeure partie des cas, les contrevenants ne sont pas sanctionnés et qu'aucun document n'est disponible à ce sujet.

Interrogée sur ce rapport, l'armée israélienne a déclaré avoir établi des zones de sécurité autour des colonies juives de Cisjordanie afin de prévenir des attentats, ajoutant que toute construction dans ces zones était donc illégale. Le rapport cite l'exemple d'un groupe de 12 habitations installées à l'est de la barrière de sécurité érigée en Cisjordanie. A cet endroit, B'Tselem évoque une annexion de 455 hectares de terre, motivée par un plan spécial de sécurité qui a permis de doubler la surface allouée aux colons. Le rapport précise que la moitié de cette surface était auparavant la propriété privée de Palestiniens.

HEURTS À TALMON

"La fermeture des terres autour des colonies porte surtout préjudice aux agriculteurs palestiniens, qui doivent surmonter des obstacles bureaucratiques quasi infranchissables pour atteindre leurs terrains. Par conséquent, beaucoup sont contraints d'arrêter leurs cultures", écrit B'Tselem. L'organisation ajoute que, dans de nombreux cas, les autorités israéliennes ferment les yeux sur la pose de clôtures non autorisées et ne punissent pas les colons fautifs. Quelque 70 000 colons vivent à l'est de la barrière de sécurité. Cette semaine, le vice-premier ministre israélien, Haïm Ramon, a présenté un projet d'indemnisation à destination des colons qui accepteraient de quitter volontairement leurs habitations de Cisjordanie.

Mercredi soir, des heurts violents avaient opposé une quarantaine de colons israéliens à des soldats près de l'implantation de Talmon, située dans la région de Ramallah, en Cisjordanie. Selon un porte-parole de l'armée,"une quarantaine de civils ont tenté de pénétrer de force dans une position de l'armée et de perturber l'approvisionnement en eau". Selon la radio publique, les colons entendaient protester contre la saisie par l'armée de matériel de construction destiné à un chantier dans une colonie sauvage située dans le secteur.

Le Monde avec Reuters

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