Six jeunes ont été interpellés à leur domicile, lundi 15 septembre, dans le cadre de l'enquête sur l'agression de trois jeunes juifs dans le 19e arrondissement de Paris. Ils ont été placés en garde à vue à la 2e division de police
judiciaire (DPJ), chargée de cette enquête.
Lundi après-midi, les enquêteurs
procédaient à leurs auditions. Selon des sources proches du dossier, certains de ces suspects auraient nié "toute intention antisémite" et mis en avant des "incidents classiques et bagarres entre jeunes" dans cet arrondissement. Ces déclarations "restent à affiner" et "doivent être confrontées" avec, notamment, les déclarations des victimes, ajoutent ces mêmes sources. Lors d'une conférence de presse organisée par la mairie du 19e
arrondissement, le directeur de cabinet de la préfecture de police,
Christian Lambert, avait affirmé qu'"il y a[vait] de grandes chances" que l'agression ait un caractère antisémite.
Le 6 septembre, vers 18 h 30, l'agression avait commencé par un jet de marrons en direction de trois jeunes qui portaient la kippa, et dont l'un avait été atteint. Une discussion s'était ensuivie, qui avait dégénéré en bagarre entre ces trois jeunes et un groupe de six ou sept personnes. Le plus jeune des trois, âgé de 17 ans, souffrait de plusieurs hématomes au visage alors que les deux autres avaient eu le nez cassé.
L'agression s'était produite rue Petit, en bas de l'immeuble où habite une des victimes, non loin du square où un autre jeune juif de 17 ans, Rudy H., avait été roué de coups le 21 juin et abandonné dans le coma.
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