La mère de l'incendiaire condamnée

Reconnue coupable pour complicité après les faits, Rouba El-Merhebi Fahd pourrait éviter la prison.

La mère du jeune homme qui avait incendié une école primaire juive en 2004 a été reconnue coupable de complicité après les faits.

Rouba El-Merhebi Fahd, qui avait été libéré sous caution, pourrait éviter la prison. La Couronne a demandé une peine de travaux communautaires même si la femme est passible d'une peine d'emprisonnement de sept ans.

Le juge Robert Marchi prononcera sa sentence le 25 novembre prochain. Mme El-Merhebi aurait tenté d'organiser la fuite de son fils vers le Brésil après l'incendie de l'école.

Le fils de Mme El-Merhebi Fahd, Sleiman Elmerhebi âgé de 18 ans au moment du crime, a plaidé coupable à une accusation d'avoir incendié l'école Talmud Torah en échange de l'abandon d'une autre accusation de complot.

Le juge Jean Sirois, de la Cour du Québec, lui avait donné une peine de 40 mois de prison parce qu'il a considéré le geste de M. El-Merhebi comme terroriste et haineux. Le jeune homme encourait une peine pouvant aller jusqu'à 14 ans de prison.

M. El-Merhebi avait été libéré après avoir purgé les deux tiers de sa peine, dont les huit mois passés en prison avant sa condamnation avaient été comptabilisés en double.

L'incendie, survenu dans la nuit du 5 avril 2004, avait détruit la bibliothèque de l'école primaire, causant des dommages estimés à 300 000 $. Personne n'a été blessé. M. El-Merhebi avait mis le feu à la bibliothèque de l'école Talmud Torah en utilisant du kérosène, qu'il avait acheté dans un magasin où il travaillait, pour en faire un cocktail Molotov.

Des tracts avaient été retrouvés sur les lieux de l'incendie revendiquant l'action au nom d'un groupe jusque-là inconnu, « les Brigades du Cheik Ahmed Yassine », du nom du chef spirituel du Hamas, tué à Gaza au cours d'un raid de l'armée israélienne. La police n'a toutefois pu établir de lien entre les suspects et des groupes terroristes.