Olmert va présenter sa démission dimanche
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert va annoncer sa démission dimanche lors du conseil des ministres après l'élection de Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères, à la tête du parti au pouvoir Kadima, a indiqué samedi un porte-parole.
- Publié le 20-09-2008 à 00h00

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert va annoncer sa démission dimanche lors du conseil des ministres après l'élection de Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères, à la tête du parti au pouvoir Kadima, a indiqué samedi un porte-parole. "Le Premier ministre va annoncer sa démission durant le conseil des ministres, puis il remettra sa lettre de démission au président Shimon Peres, conformément à la législation", a déclaré à l'AFP, Mark Regev, porte-parole d'Ehud Olmert.
Impliqué dans plusieurs affaires de corruption, M. Olmert a annoncé à plusieurs reprises son intention de démissionner dès l'élection de son successeur à la tête du Kadima.
Une fois cette démission présentée, M. Peres devra entamer sept jours de consultations avec les différents partis avant de désigner Tzipi Livni pour qu'elle mobilise une majorité parlementaire et forme un gouvernement. Toute cette procédure pourrait débuter dimanche ou lundi avant le départ de M. Peres pour New York, où il doit participer à l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies, a indiqué la radio militaire.
A l'issue de la période de sept jours de consultations de M. Peres, Tzipi Livni disposera de 42 jours pour constituer un gouvernement, faute de quoi des élections anticipées devraient avoir lieu dans les 90 jours. La législature actuelle n'est censée s'achever qu'à la fin 2010.
En attendant que Tzipi Livni soit en mesure de présenter son gouvernement, M. Olmert restera à la tête d'un gouvernement de transition. Tzipi Livni a été élue de justesse mercredi lors de primaires face à son principal rival Shaul Mofaz, le ministre des Transports. Dès son élection, elle a réuni la direction du Kadima afin de tenter de resserrer les rangs de cette formation centriste tout en entamant ses consultations avec les différents partis. Elle s'est prononcée pour le maintien de la coalition sous sa forme actuelle qui comprend outre le Kadima, le parti travailliste, les ultra-orthodoxes du Shass et le parti des retraités. Le sort de la future coalition que Tzipi Livni entend former dépendra en grande partie de la position du Shass avec ses 12 députés sur 120. Le chef de cette formation Eli Yishaï a posé des conditions à la participation de son parti à un gouvernement Livni, et notamment que celui-ci "écarte toute négociation sur l'avenir de Jérusalem".
Le statut futur de la partie orientale de la ville, annexée par Israël après sa conquête en juin 1967, constitue une des principales pierres d'achoppement dans les pourparlers avec les Palestiniens. Il a aussi exigé une hausse des allocations familiales, ce qu'a exclu jusqu'à présent Tzipi Livni et le ministre des Finances Roni Bar On, qui l'a soutenue dans sa campagne.