Suspendre la grève… Pour le Québec!

Savez-vous à quoi l’équipe libérale n’est pas prête? À se faire couper l’herbe sous le pied, pour ne pas dire se faire carrément saboter son plan de campagne! Des rumeurs circulent à l’effet que la CLASSE pourrait suspendre la grève étudiante durant la campagne, question de ne pas aider Charest à en faire son principal sujet électoral et à éviter ainsi le débat sur les vrais enjeux : la corruption libérale, le Plan Nord et la coupe de cheveux de François Legault.

Soyons honnêtes, si les membres autour de la table de cette association étaient prêts à arrêter la grève pendant un mois ou, à tout le moins, à cesser toute forme de moyens de pression (dont les manifestations), il n’y a aucun doute que la stratégie libérale ne tiendrait plus la route. Finis, les discours vides de sens mettant tous les problèmes du Québec sur le dos de la jeunesse pendant que des tricheurs se représentent impunément pour un quatrième mandat.

Disons-le, avec une stratégie étudiante qui viendrait surprendre tous les stratèges, les inepties de John C. et de ses sbires n’auraient plus leur place dans le débat électoral… Les libéraux se trouveraient comme des obèses morbides dans des leggings en lycra… Coincés!

Terminées, les déclarations ministérielles à l’emporte-pièce sur les artistes et autres personnes qui appuient les étudiants. Au diable, le plan peu subtil de rallier la droite en se faisant le parti de la loi et de l’ordre… Alors que deux commissions d’enquête ont été mises sur pied pour donner bonne conscience à ce même parti, dont l’autorité morale est dans le négatif.

Ça fait des mois que les stratèges libéraux préparent cette élection, et la crise étudiante qu’ils ont alimentée est leur seul espoir de gagner. Bien sûr, n’importe qui trouverait «grotesque» de faire une élection sur une crise sociale – Jean Charest a été le premier à le dire!

Se pourrait-il qu’il nous ait menti? Ce n’est pourtant rigoureusement pas son genre…
Aider à mettre Charest à la porte en mettant de l’eau dans son vin pendant 30 jours… Ça aurait de la CLASSE, vous ne trouvez pas? Ce serait le comble de l’ironie si, passez-nous l’expression, c’était finalement notre ami Johnny qui se retrouvait dans la rue! Ça, M. Nadeau-Dubois, ce serait vraiment une bonne idée… Pour le Québec!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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