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Les photos volées du mariage Bruel au tribunal

Le chanteur Patrick Bruel et son ex-épouse Amanda Sthers, en 2007, au Festival de Cannes. AP

Quatre jeunes gens ayant vendu des imagesdu mariage de Patrick Bruel, en 2004, sont jugés jeudi. Un procès décisif concernant les relations entre stars et paparazzi amateurs.

C'est jeudi après-midi que s'ouvre à Paris un procès décisif pour les relations entre les stars, la presse people et les paparazzi amateurs. Elle oppose Patrick Bruel et son ex-épouse Amanda Sthers à quatre jeunes gens renvoyés devant le tribunal pour avoir pris et vendu, à Voici, des photos volées du mariage du couple en 2004. Les prévenus risquent un an de prison et 45 000 euros d'amende sans compter les dommages et intérêts de 5 000 euros par prévenu. Autant dire que ce procès va faire réfléchir tous ceux qui croient qu'ils peuvent prendre en toute impunité des photos volées de stars.

Tout commence le 26 septembre 2004. Après avoir été mariés civilement par Bertrand Delanoë, les époux Bruel, protégés par un important dispositif policier, se marient dans la synagogue attenante au consistoire israélite de Paris, rue de la Victoire. Le 4 octobre, Voici publie, en une et sur quatre pages, le roman-photo du mariage sous le titre «Amanda et Patrick Bruel Mazal Tov !». Les moindres étapes de la cérémonie sont illustrées : les invités (Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain grâce à qui les deux époux se sont rencontrés, précise l'article), la lecture par Alexandre Arcady des sept bénédictions, Patrick Bruel écrasant un verre posé à même le sol… Furieux, le couple règle d'abord ses comptes avec la presse people. Avec Voici, pour des raisons que les Bruel préfèrent taire, le couple négocie un accord secret. À l'inverse, ils attaquent Paris Match, qui a également publié les photos, et est condamné à verser 34 000 euros de dommages et intérêts, le 9 novembre 2006. Jusque-là, rien d'exceptionnel. C'est la suite qui l'est.

Enquête digne d'un polar

Déterminé à savoir qui l'a trahi, le couple mène d'abord discrètement sa propre enquête. L'analyse des photos permet de déterminer à quel endroit, dans la synagogue, se tenaient les apprentis photographes. Grâce au film vidéo d'un ami de Patrick Bruel, les époux resserrent leur enquête autour de quatre jeunes femmes. Une fois sûrs qu'elles ne font pas partie de leurs cercles familiaux, Amanda et Patrick Bruel «portent plainte au pénal devant le doyen des juges d'instruction à Paris en fé­vrier 2005», confient leurs avocats Henri Leclerc et Bruno Illouz. Rue du Château-des-Rentiers, les fins limiers de la BRDP (la brigade des policiers spécialisée dans les affaires impliquant des personnalités) se mettent au travail. Relevés des écoutes téléphoniques entre les personnes soupçonnées, le consistoire et le standard de Voici, investigations financières pour repérer les virements faits par les journaux, confrontations des suspects en présence du couple Bruel, du président du consistoire de Paris, Moïse Cohen, et du grand rabbin de Paris, Gilles Bernheim…

Après un an d'enquête digne d'un très bon polar, quatre jeunes gens sont placés en garde à vue puis mis en examen. Il s'agit de la belle-fille d'une employée du Consistoire, Aurore Gafsou, et de son mari Ilan, tous deux ayant pris les photos. Les deux autres, Benjamin Issan et Mickaël Isaac Brami, agents de sécurité du consistoire, ont vendu les clichés à Voici pour 12 401 euros net. Tous ont reconnu les faits et ont exprimé des regrets, ignorant «que cela prendrait de telles proportions».

» Les apprentis paparazzis dans le collimateur des stars

Les photos volées du mariage Bruel au tribunal

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11 commentaires
  • Bertrand Gié

    le

    vous êtes une merveilleuse contributrice, je suis fan !

  • Bertrand Gié

    le

    surtout pour divorcer 2 ans plus tard ;-)

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