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Amos Gitai, Israël et sa mère

Dans son prochain long métrage, dont la sortie est prévue mi-2009, le cinéaste israélien raconte les souvenirs de sa mère.

Par Michel Bôle-Richard

Publié le 08 décembre 2008 à 16h01, modifié le 08 décembre 2008 à 19h07

Temps de Lecture 1 min.

Dans cet automne finissant, Amos Gitai, réalisateur israélien, a choisi de filmer un champ labouré sur lequel passe et repasse un tracteur pour illustrer les modifications de la nature par l'homme. Ce champ est situé dans une vallée conduisant à Jérusalem. Nous sommes à proximité du monastère de Beit Jamal, à l'est de la Ville sainte. Le lieu a valeur de symbole.

Dans son prochain long métrage, dont la sortie est prévue mi-2009, le cinéaste raconte les souvenirs de sa mère. Elle est morte il y a quelques années à l'âge de 94 ans et a laissé derrière elle plus de mille lettres, dont trois à quatre cents seront publiées chez Gallimard dans le courant de 2009 sous le titre Carmel (du nom de la colline sur laquelle s'étale Haïfa, où elle est née en 1909). Elle y raconte les épisodes importants de sa vie, qui sont aussi ceux de l'avant et de l'après-création d'Israël, en 1948.

Le film "sera en quelque sorte une individualisation des faits marquants à travers une destinée", souligne l'auteur de Kippour. Un film sur la guerre de 1973, qui l'a marqué, car il a failli y perdre la vie. "Ce qui me donne aujourd'hui le droit de parler, de dire ce que je pense", dit-il.

 "JOURNAL INTIME"

 Amos Gitai est inquiet. "Même lorsque cela semble tranquille, je deviens anxieux, car nous sommes au milieu d'une éruption volcanique." Pendant la deuxième guerre du Liban, à l'été 2006, il a eu peur pour son fils. Il a donc filmé une scène de retrouvailles dans une station-service comme cela s'est déroulé dans sa vie. Carmel sera constitué d'"une série de fragments, de souvenirs de ma mère et de moi-même avec beaucoup d'interrogations, car, ajoute-t-il, il y en a beaucoup plus que de réponses".

Ce "journal intime" a été entièrement tourné en Israël. Il va falloir faire des choix drastiques au montage, tant la matière est riche. Un puzzle immense dans lequel transparaît "son angoisse de la guerre", selon l'expression de son producteur depuis vingt ans, Laurent Truchot. La mort du fils de l'écrivain David Grossman, en août 2006, l'a marqué. Comme les Scud irakiens qui tombaient sur Israël en 1991. Sa mère ouvrait sa porte aux passants lorsque les sirènes retentissaient. Elle a découvert pour la première fois les masques à gaz.

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