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De nombreuses sociétés philanthropiques juives pourraient être touchées

Il est trop tôt pour connaître l'impact du scandale Madoff.

Par Michel Bôle-Richard

Publié le 16 décembre 2008 à 14h51, modifié le 16 décembre 2008 à 14h51

Temps de Lecture 2 min.

Il est trop tôt pour connaître l'impact du scandale Madoff. Non seulement sur les établissements financiers israéliens qui ont fait confiance à celui que l'on appelle déjà "l'arnaqueur du XXIe siècle", mais aussi sur les nombreuses sociétés philanthropiques juives qui lui ont confié leurs fonds, et sur les investisseurs privés juifs américains ou israéliens qui ont été attirés par des rendements mirobolants.

Ce qui est sûr en revanche, c'est que deux sociétés d'entraide juive ont été contraintes de mettre la clef sous la porte. La Chais Family Foundation, basée en Californie, qui donne chaque année environ 12,5 millions de dollars (9,1 millions d'euros) à des oeuvres juives, a fermé ses portes et congédié ses cinq salariés. "L'ensemble du fonds a été investi par l'intermédiaire de M. Madoff et, par conséquent, le fonds a été perdu dans sa totalité", a dit à Reuters le président de la fondation, Avraham Infeld.

A Boston (Massachusetts), la Robert I. Lappin Charitable Foundation, qui finançait des voyages pour de jeunes juifs en Israël, a déposé le bilan après l'écroulement de la Bernard Madoff Investment Securities (BMIS), qui lui a fait perdre 7 millions de dollars. Ses sept salariés ont été licenciés. "Je suis choquée", a déclaré Deborah Colti, sa directrice générale, à l'agence Bloomberg. Enfin, la fondation JEHT, qui soutient une réforme du système pénal pour les mineurs, a annoncé qu'elle disparaîtrait le mois prochain car ses donateurs Jeanne Levy-Church et Kenneth Levy-Church ont investi dans des sociétés Madoff.

LIENS ÉTROITS

Cette gigantesque fraude de 50 milliards de dollars n'a pas fini de faire des dégâts dans la communauté juive américaine, mais aussi en Israël, où plusieurs sociétés ont investi massivement dans la pyramide montée par Bernard Madoff. Plusieurs firmes d'assurance comme Harel, Clal et Phoenix se retrouvent directement exposées par l'écroulement de cette fiction financière.

Les importants profits de cette société ont attiré nombre d'investisseurs qui, comme le dit le journal Haaretz, "ne cherchaient pas plus loin tant que les bénéfices rentraient, même si certains avaient quelques doutes sur les pratiques financières de M. Madoff".

En Israël, les répercussions seront sans doute importantes en raison des dons fournis par les sociétés philanthropiques à de multiples institutions du pays. Il n'y a pas une rue, un parc ou un bâtiment qui n'ait sa plaque de remerciements avec les noms de généreux donateurs, pour la plupart américains.

La communauté juive américaine, forte de 5,5 millions de personnes, est la plus importante au monde après celle d'Israël et que les liens entre les deux pays sont étroits. A Jérusalem aussi, le scandale Madoff n'en est qu'à ses débuts.

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