Trêve d'une journée
Un char israélien posté à la frontière de la bande de Gaza, dans le sud d'Israël.
Photo : AFP / Jack Guez
Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À la demande de l'Égypte, le Hamas accepte un cessez-le-feu de 24 heures, mais menace de reprendre les attentats-suicides si Israël lance des opérations d'envergure dans la bande de Gaza.
Trois jours après la fin de la trêve entre le Hamas et Israël au Proche-Orient, le mouvement palestinien accepte un nouveau cessez-le-feu.
Lundi, à la demande de l'Égypte, le Hamas a accepté de suspendre les attaques contre Israël durant 24 heures afin de permettre à l'aide humanitaire égyptienne d'entrer dans la bande de Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud du territoire. Selon un responsable égyptien, le convoi comprend cinq camions transportant de l'aide d'une valeur de 1 million de dollars.
Le mouvement palestinien a indiqué que le cessez-le-feu pourrait être plus long si Israël levait l'embargo imposé à la bande de Gaza. Il a cependant averti qu'il reprendrait les attentats-suicides si Israël lançait des opérations d'envergure dans la bande de Gaza.
Selon un haut responsable du Hamas, autant le mouvement palestinien qu'Israël ont accueilli favorablement la proposition de l'Égypte. Mais le ministère israélien des Affaires étrangères a toutefois affirmé ne pas être au courant du cessez-le-feu instauré par l'Égypte. Même son de cloche du côté du groupe armé Jihad islamique, qui a aussi déclaré ne pas avoir été informé de l'initiative égyptienne.
Vendredi dernier, le Hamas a annoncé avoir mis fin à la trêve de six mois avec Israël, qui était entrée en vigueur le 19 juin. C'est encore une fois l'Égypte qui avait tenu le rôle de médiateur dans les négociations ayant mené à la trêve. Le Caire a réagi à la suspension de la trêve en accusant Israël et le contrôle qu'il exerce sur la bande de Gaza.
Depuis la fin du cessez-le-feu, Israël a signalé des attaques palestiniennes à la roquette et à l'obus de mortier contre le sud de son territoire. Israël a répliqué en menant un raid aérien qui a tué un Palestinien.
La bande de Gaza, où s'entassent 1,5 million de personnes dans des conditions insalubres, est coupée du monde depuis que le Hamas y a pris le pouvoir, en juin 2007. L'État hébreu a fermé tous les points de passage par lesquels sont acheminés les vivres et les biens dont dépend une bonne partie de la population pour survivre. Israël affirme agir de la sorte en guise de représailles aux tirs de roquettes lancées sur son territoire.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters