Jean-Marie Le Pen a jugé, mardi 30 décembre, "étonnant" et "un petit peu choquant" de voir Dieudonné faire remettre à Robert Faurisson le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" par une personne déguisée en déporté juif lors d'une représentation de son spectacle J'ai fait le con le 26 décembre au Zénith de Paris. Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour déterminer si cette mise en scène de Dieudonné constituait un délit de contestation de crime contre l'humanité ou une injure antisémite.
"Cela m'a surpris. C'était assez différent du spectacle de chansonnier, il y avait une ingérence de la politique qui était étonnante mais c'est l'affaire de M. Dieudonné", a déclaré le président du Front national sur France 2. "Je regarde, je juge, j'ai trouvé que c'était étonnant, peut-être un petit peu choquant par la comparaison des sujets", a-t-il ajouté. "Sur le fond, je m'interdis de penser sur ces sujets parce qu'on n'a pas le droit en France de penser sur ces sujets", a-t-il ajouté, se qualifiant de "spectateur discret" du spectacle qu'il a suivi depuis le "promenoir". "Je n'étais même pas dans la salle. J'ai été spectateur d'un spectacle en effet très intéressant et que j'ai voulu connaître (...). J'ai appris à connaître Dieudonné, ce n'est pas seulement un chansonnier de talent, c'est quelqu'un qui a du cœur", a-t-il expliqué.
Le fait que l'humoriste ait été condamné pour incitation à la haine raciale ne le rebute pas. "Ce n'est pas la persécution dont sont victimes les gens qui conditionne ma sympathie ou mon antipathie, au contraire dirais-je", a-t-il dit. Plusieurs fois relaxé, l'humoriste a été condamné en 2007 à 7 000 euros d'amende pour diffamation publique à caractère racial. Une sanction confirmée cette année en appel.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu
