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Des personnalités juives visées par un groupe islamiste belge

Le quotidien belge "La Dernière Heure" révèle que l'islamiste belgo-marocain Abdelkhader Belliraj projetait peut-être d'assassiner le philosophe et essayiste français Bernard-Henri Lévy.

Par Jean-Pierre Stroobants

Publié le 31 décembre 2008 à 15h46, modifié le 31 décembre 2008 à 15h46

Temps de Lecture 1 min.

L'islamiste belgo-marocain Abdelkhader Belliraj, arrêté en février 2008 au Maroc, projetait peut-être d'assassiner le philosophe et essayiste français Bernard-Henri Lévy. C'est du moins l'affirmation lancée, mardi 30 décembre, par le quotidien belge La Dernière Heure.

Le journal révèle qu'à l'issue d'arrestations opérées en novembre dans la mouvance islamiste belge, de nouvelles perquisitions menées au domicile d'Abdelkhader Belliraj, en Flandre, auraient permis de retrouver une liste de personnes cibles potentielles d'attentats. Sur cette liste, outre Bernard-Henri Lévy, se trouvaient d'autres personnalités juives : Josy Eisenberg, producteur de l'émission "A Bible ouverte", sur France 2, Simone Süsskind, une figure marquante de la communauté laïque juive en Belgique et un juriste, Markus Pardes. Les noms d'un journaliste de la RTBF, Edmond Blattchen, animateur d'une émission intitulée "Noms de dieux", et d'un écrivain belge vivant à Paris, Jean-Claude Bologne, figuraient également sur ce document.

L'existence de la liste est confirmée par le parquet fédéral belge. Celui-ci refuse toutefois de livrer d'autres détails. Les six noms, numérotés et parfois mal orthographiés, étaient apparemment inscrits sur un feuillet, sans autre référence. "Imagine-t-on que mon client a consigné ces noms pour ne pas les oublier ?" s'interroge, incrédule, Me Vincent Lurquin, l'un des avocats d'Abdelkhader Belliraj.

Le défenseur va de surprise en surprise dans ce dossier qui doit faire prochainement l'objet d'un procès à Rabat-Salé, au Maroc. Après deux reports, l'audience devrait, en principe, s'ouvrir le 9 janvier. Mais Me Lurquin n'a toujours pas été autorisé à rencontrer son client au Maroc. Et, en Belgique, il n'a pas accès au dossier ouvert, il y a plusieurs mois, contre M. Belliraj. Celui-ci n'a, en effet, pas été mis en examen au stade actuel, même s'il a affirmé à un juge de Rabat qu'il avait commis, ou commandité, six assassinats au total en Belgique dans les années 1980. Il se serait également livré à des trafics d'armes.

Soupçonné d'avoir monté une opération de déstabilisation du régime marocain et d'avoir organisé des filières islamistes, M. Belliraj a fréquenté divers groupes radicaux, dont la mouvance Al-Qaida.

Parallèlement, il a, semble-t-il, joué le rôle d'informateur pour les services belges de renseignement - la Sûreté de l'Etat - qui ne faciliteraient pas l'enquête ouverte en Belgique, un pays dont il a pu acquérir la nationalité en 2000, après un avis "neutre" de la Sûreté.

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