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De nombreux pays, dont le Canada, réclament un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, au lendemain d'un nouvel échec des pourparlers au Conseil de sécurité de l'ONU.

Les appels de la communauté internationale à la fin des violences dans la bande de Gaza se sont multipliés, au lendemain du lancement d'une opération militaire terrestre d'Israël contre les militants armés du Hamas. Mais un cessez-le-feu semble toujours bien loin.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, en conférence de presse au Caire, en Égypte

Le ministre tchèque des Affaires étramgères, Karel Schwarzenberg, en conférence de presse au Caire

Photo : AFP / Khaled Desouki

Peu avant son départ pour le Proche-Orient, la délégation de l'Union européenne (UE), menée par le ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, Karel Schwarzenberg, a réclamé un arrêt immédiat des combats dans la bande de Gaza. Selon la délégation, les violences doivent cesser des deux côtés, notamment pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

Un porte-parole a aussi présenté les excuses de la délégation pour avoir dit samedi que l'opération terrestre israélienne était « plus défensive qu'offensive ». Plus tôt, le ministre Schwarzenberg avait dit que cette déclaration avait été « une grave erreur ».

Lors de sa tournée, de dimanche à mardi, la délégation ira d'abord au Caire, puis à Jérusalem, Ramallah et Amman. Le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, et les ministres des Affaires étrangères suédois et français, Carl Bildt et Bernard Kouchner, font entre autres partie de la délégation. Quelques heures plus tôt, M. Solana avait indiqué que l'Union européenne était prête à contribuer à une mission d'observateurs internationaux pour le maintien de la paix dans la région.

La Commission européenne a de son côté exhorté Israël à « respecter [ses] obligations internationales » et d'assurer un « espace humanitaire » pour permettre d'acheminer de l'aide aux civils palestiniens. L'organisation a d'ailleurs annoncé avoir débloqué une aide supplémentaire de 3 millions d'euros (environ 5 millions de dollars) pour la bande de Gaza.

Sur les ondes de la BBC, dimanche matin, le premier ministre britannique, Gordon Brown, a affirmé que la communauté internationale, surtout les États-Unis et l'Union européenne (UE), devait accentuer la pression pour obtenir un cessez-le-feu immédiat. Selon lui, les derniers développements sur le terrain avec l'offensive terrestre israélienne constituent « un moment très dangereux ». Il a ajouté que les tirs du Hamas sur le territoire israélien devaient cesser et que les Palestiniens avaient un besoin urgent d'aide humanitaire.

Position similaire pour le Canada et les États-Unis

Le ministre Cannon lors d'une rencontre ministérielle organisée jeudi, à Lima.

Le ministre Cannon lors d'une rencontre ministérielle organisée jeudi, à Lima.

Photo : La Presse canadienne / Karel Navarro

Le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, a également souhaité un cessez-le-feu « viable et durable » dans la bande de Gaza. « Le Canada est profondément préoccupé par l'accroissement des hostilités entre Israël et le Hamas », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Tout en se disant préoccupé par la situation humanitaire des résidents du territoire palestinien, M. Cannon a affirmé que les tirs de roquettes palestiniens sur le territoire d'Israël étaient la cause de la crise.

Une position semblable à celle des Américains: les États-Unis ont affirmé travailler à un cessez-le-feu, mais qu'il fallait s'assurer qu'un éventuel arrêt des violences soit permanent, c'est-à-dire que cessent les attaques des combattants palestiniens. La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a annulé son voyage en Chine les 7 et 8 janvier pour se consacrer au conflit israélo-palestinien à Gaza.

La Russie a aussi déclaré dimanche être très préoccupée par la situation sur le terrain et a aussi demandé aux deux parties de mettre fin aux hostilités. Moscou a dépêché son envoyé spécial pour le Moyen-Orient dans la région, afin de tenter d'arracher un cessez-le-feu.

Le président français, Nicolas Sarkozy, sera, quant à lui, dans la région afin de tenter de trouver une issue pacifique au conflit, lundi et mardi. Dans un entretien avec des quotidiens libanais, cité par l'AFP, M. Sarkozy a estimé que le Hamas avait une « lourde responsabilité » dans la souffrance des Palestiniens de la bande de Gaza.

Depuis l'Égypte, la Ligue arabe a dénoncé l'inaction de la communauté internationale. Le Hamas palestinien a indiqué, dans la nuit de dimanche à lundi, qu'il envisageait l'envoi d'une délégation pour participer à des pourparlers au Caire.

Aucun accord à l'ONU

Samedi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pu s'entendre sur le texte d'une déclaration de cessez-le-feu, après quatre heures de discussions.

Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU (archives)

Photo : AFP / STAN HONDA

Avant cette séance extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU, le secrétaire général Ban Ki-moon avait demandé à Israël de mettre fin à l'opération terrestre, de protéger les civils et de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

La Libye, seul membre arabe (non permanent) du Conseil, avait demandé la tenue de cette réunion. Le texte présenté condamnait l'escalade de la violence et l'offensive israélienne, mais ne mentionnait pas les tirs de roquettes palestiniens sur le territoire d'Israël. Les États-Unis se sont donc à nouveau rangé du côté de leur allié israélien pour bloquer la résolution.

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto, du Nicaragua, a posé un geste rare en venant s'informer de l'état des discussions au Conseil de sécurité. En son nom personnel, il a qualifié l'opération israélienne de « monstruosité » et déploré le « dysfonctionnement » du Conseil de sécurité.

Le silence d'Obama

Pendant que l'administration Bush semble cautionner implicitement l'offensive terrestre israélienne, le futur président des États-Unis, Barack Obama, refuse de commenter ouvertement la situation sur le terrain. Sa porte-parole, Brooke Anderson, justifie ce silence en disant qu'il faut respecter le principe qu'il n'y a qu'un président des États-Unis à la fois et qu'il faut que le pays parle d'une seule voix. Mme Anderson dit toutefois que M. Obama suit la situation de près.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

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