Une voiture a été incendiée après avoir été lancée contre la grille d'une synagogue du quartier de Bagatelle à Toulouse, lundi 5 janvier, vers 21 h 40, a indiqué la préfecture de la Haute-Garonne. Les personnes qui se trouvaient à l'intérieur de l'édifice et participaient à un cours avec leur rabbin ont réussi à s'échapper à temps et il n'y a pas eu de blessé. Les enquêteurs ont retrouvé plusieurs cocktails Motolov dans un second véhicule qui, lui, n'a pas été incendié.
La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a souhaité sur RMC-Info que soient retrouvés "rapidement" les "auteurs de cet acte débile et révoltant [qu'elle] condamne très fortement". Interrogée sur les liens éventuels entre cet acte et la situation au Proche-Orient, Mme Alliot-Marie est demeurée prudente. "C'est très difficile de le dire aujourd'hui", a-t-elle répondu : "la police technique et scientifique est à cette heure en train de relever tous les indices."
Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), le Consistoire central de France et SOS-Racisme ont condamné l'"agression antisémite" contre la synagogue. Le Consistoire central de France condamne "l'accumulation d'actes de violences commis contre des synagogues en France et appelle à la réaction des pouvoirs public". De son côté, Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, a estimé qu'il "est fort probable que cet acte criminel soit lié à la situation en cours dans la bande de Gaza" et souligne que "celles et ceux qui voudraient jouer le jeu de l'importation du conflit du Proche-Orient sur notre territoire ne le font certainement pas pour aider ni les Israéliens, ni les Palestiniens, à moins qu'il nous soit expliqué en quoi frapper un juif ici améliorerait la situation dans la bande de Gaza ou en quoi se livrer à des ratonnades apporterait un plus à la sécurité d'Israël".
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu