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Minute par minute : le suivi des événements

En raison des tirs de missiles israéliens, les Nations unies ont annoncé la suspension de leur intervention humanitaire dans la bande de Gaza. Un dernier bilan de source médicale palestinienne fait état de 763 morts.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 08 janvier 2009 à 05h02, modifié le 08 janvier 2009 à 21h19

Temps de Lecture 11 min.

21 heures : Le Guardian rapporte que la future administration de Barack Obama serait prête à envisager des discussions indirectes avec le Hamas, ce qui représenterait un revirement total de la politique menée depuis huit ans par George W. Bush. Citant de multiple sources "proches des discussions qui ont lieu dans le camp Obama", le quotidien britannique affirme que les contacts, qui ne seraient en aucun cas des négociations diplomatiques directes, pourraient avoir lieu à travers les services secrets américains, un processus "similaire à celui mené avec l'OLP dans les années 1970". Richard Haas, ancien secrétaire d'Etat américain et qui pourrait s'occuper du Proche-Orient sous M. Obama, est un partisan d'une telle alternative, avec comme conditions préalables un cessez-le-feu et une reconciliation entre factions palestiniennes. "La priorité d'Obama avant son investiture est de s'assurer que la crise ne l'empêche pas de dicter son agenda diplomatique, au lieu d'uniquement réagir aux évènements", explique le quotidien, ajoutant cependant qu'il y a peu de chances que le futur président américain reconnaissance publiquement cette initiative.

19 h 35 : le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, condamne l'attaque israélienne contre un convoi de l'ONU. "L'ONU est en contact étroit avec les autorités israéliennes pour qu'une enquête approfondie soit menée sur celui-là et d'autres incidents, et à propos de la nécessité de mesures urgentes pour éviter à l'avenir" ce genre d'incidents, explique le porte-parole.

19 h 20 : les évacuations de Palestiniens détenteurs d'une double nationalité se poursuivra pendant plusieurs jours, après la première opération réalisée. Environ 250 étrangers et Palestiniens détenteurs d'une double nationalité – originaires du Canada, de Suède, de Norvège, de Roumanie et d'Autriche – ont été évacués de la bande de Gaza, à destination de la Jordanie. Jeudi, une Ukrainienne mariée à un médecin palestinien a été tuée avec son petit garçon de dix-huit mois dans le nord de la ville de Gaza. C'est la première ressortissante étrangère tuée depuis le début de l'offensive.

19 heures : le Congrès américain, démocrates et républicains confondus, prépare des textes de soutien à Israël, reconnaissant le "droit inaliénable" de l'Etat juif à se défendre face aux attaques à la roquette et le "soutien au processus de paix israélo-palestinien". Les documents devraient être largement adoptés.

18 h 20 : en Jordanie, Nicolas Sarkozy poursuit sa tournée de la région. Selon l'Elysée, le président français s'est entretenu avec le roi Abdallah II, et a discuté au téléphone avec les président et premier ministre israéliens Shimon Peres et Ehoud Olmert.

18 heures : alors que le département d'Etat américain appelle Israël à prolonger ses trêves humanitaires, actuellement de trois heures, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne auraient abandonné leurs objections contre un projet de résolution contraignante à l'ONU, affirme une source dipomatique anonyme à l'AFP. "Nous étudions une résolution qui intégrerait un appel à un cessez-le-feu immédiat, à une action pour stopper le trafic d'armes et à l'ouverture des points de passage", explique ce diplomate occidental, qui assure que le texte appellera à un "cessez-le-feu immédiat". Des réunions diplomatique de haut niveau entre représentants occidentaux et arabes ont eu lieu tout au long de la journée, sans que l'on sache si elles avaient abouti à un consensus.

17 h 35 : Bruxelles condamne la mort d'un chauffeur d'un convoi de l'agence de l'ONU sous des tirs israéliens, qui a contribué à la suspension de l'aide humanitaire des Nations unies dans la bande de Gaza. "C'est une nouvelle preuve que toute guerre a pour conséquence la mort tragique de personnes innocentes, et pour cette raison, nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat", a conclu la présidence de l'UE.

17 h 15 : le Hezbollah, par la voix du ministre du travail libanais, Mohammad Fneich, réaffirme qu'il n'est pour rien dans le tir de quatre missiles de type katioucha sur l'ouest de la Galilée. "Tout le monde sait que le Hezbollah n'hésite pas à assumer la responsabilité de ses actes", a-t-il insisté, ajoutant qu'il attendait "les résultats de l'enquête".

16 h 45 : l'ambassadeur israélien au Vatican assure que les rapports entre l'Etat hébreu et le Vatican sont "aussi bons qu'avant", en réponse à la polémique qu'a provoqué les propos d'un responsable du Saint-Siège qui comparait Gaza à un "camp de concentration".

16 h 30 : en France, l'Assemblée nationale annonce la tenue d'un débat sur la situation à Gaza. Il se tiendra mercredi à 15 heures, remplaçant les questions au gouvernement. Le principe avait été arrêté par la conférence des présidents de l'Assemblée, et avait été demandé auparavant par le président du groupe GDR (PCF et Verts) Jean-Claude Sandrier.

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16 h 15 : lors d'une table ronde organisée par un think-tank américain, l'ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Sallai Meridor, s'est révélé incapable d'expliquer la stratégie israélienne à Gaza, rapporte un des contibuteurs du blog Gaza Talk. "Interrogé trois fois par des membres de l'audience, M. Meridor n'a pas donné d'explications sur comment l'offensive sur Gaza permettrait d'atteindre les objectifs que s'est fixé Israël", explique-t-il.

16 heures :
selon Al-Jazeera, la trêve de trois heures décrétée par l'armée israélienne (entre 12 heures et 15 heures, heure française) a été suivie par une reprise des combats dans la bande de Gaza et des tirs de rockets vers Israël.

15 h 50 : en visite dans le sud du pays, le premier ministre israélien Ehoud Olmert laisse entendre que l'armée n'a pas encore mené toutes ses opérations et que l'offensive pourrait se poursuivre sous d'autres formes, rapportent les médias israéliens dont le Jerusalem Post.

15 h 40 : en raison du danger que représentent les tirs de missiles israéliens, les Nations unies annoncent la suspension de leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza. L'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a déjà été visée à plusieurs reprises, notamment dans des écoles, par des tirs de l'armée israélienne, qui affirmait s'attaquer des activistes. Dans le même temps, des responsables onusiens mettent en garde contre la crise humanitaire à Gaza, qui "s'aggrave d'heure en heure". "Nous maintiendrons cette suspension tant que les autorités israéliennes ne garantiront pas la sécurité de nos équipes", explique un porte-parole.

15 h 37 : un nouveau bilan établi par des sources médicales palestiniennes fait état de 763 morts après treize jours d'offensive israélienne. De nombreux corps ont été récupérés pendant la trêve quotidienne de trois heures décrétée par Israël, expliquent les services médicaux. L'Associated Press annonce pour sa part un bilan de 699 morts.

15 h 20 :
à Madrid, Mahmoud Abbas demande au gouvernement espagnol de participer aux efforts internationaux en vue de l'obtention d'une trêve. Le premier ministre Jose Luis Zapatero promet 5 millions d'euros d'aide. 

15 h 19 : la préfecture de Seine-Saint-Denis maintient l'autorisation d'une manifestation de solidarité avec la population palestinienne à l'initiative de la mairie, jeudi après-midi à Saint-Denis, malgré les réclamations des organisations juives qui craignaient "des dérapages".

15 h 16 : le premier ministre français François Fillon a qualifiée d'"intolérable" la situation humanitaire dans la bande de Gaza, lors d'une séance au Sénat.

14 h 15 : l'officier israélien, tué jeudi, l'a été par un missile antichar du Hamas, selon le quotidien israélien Haaretz. C'est la première fois depuis le début de l'offensive israélienne au sol que l'organisation islamiste utilise un tel armement.

14 h 19 : le Comité international de la Croix-Rouge a accusé Israël de ne pas respecter le droit humanitaire international en entravant la circulation des ambulances dans la bande de Gaza.

14 h 10 : d'après les journalistes présents sur place, la pause de trois heures dans les bombardements israéliens est largement respectée, permettant à la population de se ravitailler pour la deuxième journée consécutive.

13 h 39 : des organisations palestiniennes basées à Damas, dont le Hamas, considèrent que l'initiative égyptienne en vue d'une trêve permanente dans la bande de Gaza "ne constitue pas une base valable", déclare Khaled Abdel-Majid, chef du Front de lutte palestinien (FLP) et porte-parole des organisations palestiniennes basées à Damas.

13 h 34 : la France et l'Allemagne partagent les mêmes positions sur les hostilités à Gaza et sont prêtes à prendre une initiative commune pour ramener la paix au Proche-Orient, déclarent Nicolas Sarkozy. S'exprimant lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel, le président français a indiqué qu'Israël devait se retirer rapidement de Gaza.

13 h 24 : 250 personnes, étrangers et Palestiniens détenteurs d'une double nationalité, quittent la bande de Gaza. Ils ont été transportées dans six bus de la ville de Gaza au point de passage d'Erez, entre le nord de la bande de Gaza et Israël, a précisé un porte-parole de la Croix-Rouge internationale.

13 h 14 : le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, compare l'offensive israélienne dans la bande de Gaza à la "Nakba" ("catastrophe"), le nom donné par le peuple palestinien aux conséquences de la création de l'Etat d'Israël en 1948.

12 h 21 : le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'UE, minimise l'importance des tirs de roquettes depuis le Liban dans le nord d'Israël, estimant qu'il ne fallait pas y voir le début d'une offensive du Hezbollah.

12 h 06 : l'aviation israélienne bombarde l'est de la ville de Gaza et les chars de Tsahal continuent à progresser dans le sud du territoire. Un officier israélien est tué et un soldat a été blessé dans des combats au nord de Gaza-ville. C'est le huitième militaire israélien tué depuis le début de l'offensive israélienne.

11 h 49 : Israël a utilisé des bombes au phosphore blanc, affirme The Times, se basant sur des photos de presse montrant des stocks de munitions de l'armée israélienne, prises la semaine passée à la frontière avec Gaza. Sur ces obus apparaît la mention M825A1, désignant des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine, selon le journal. Le quotidien dit également détenir des preuves que des civils palestiniens ont été blessés par ces munitions, qui provoquent de graves brûlures.

10 h 38 : le Hezbollah fait clairement savoir au gouvernement libanais, dans lequel il compte un ministre, qu'il n'est pas impliqué dans le tir de roquettes sur le nord d'Israël à partir du Liban, a déclaré le ministre de l'information, Tarek Mitri.

10 h 14 : fausse alerte à la frontière nord d'Israël. Selon les médias israéliens, les sirènes ont fonctionné par accident dans la région de Nahariya en raison du passage du mur du son par des appareils de l'armée de l'air israélienne qui survolaient le secteur. Des sources militaires ont indiqué, un peu plus tôt, que des roquettes tirées du Liban s'étaient à nouveau abattues sur le nord d'Israël.

10 h 06 : la Finul, Force des Nations unies au Liban, est placée jeudi en "état d'alerte renforcé" après les tirs de roquettes, indique une source militaire française s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

9 h 40 : le gouvernement libanais condamne les tirs de roquettes sur Israël à partir du Liban et demande aux services de sécurité de mener une enquête sur cet incident.

9 h 08 : Israël dépêche au Caire le conseiller politique du ministre de la défense Ehoud Barak, Amos Gilad, pour discuter d'une éventuelle trêve des combats à Gaza.

8 h 36 : le ministre égyptien des affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, déclare souhaiter parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza dans les trois prochains jours, rapporte le quotidien Al-Hayat.

7 h 54 : le porte-parole du Hamas au Liban déclare que le mouvement islamiste n'est pas responsable des tirs contre Israël.

7 h 27 : l'artillerie israélienne tire sur le Sud-Liban en réponse à des tirs de roquettes. Un porte-parole de l'armée a évoqué une "riposte localisée visant l'origine des tirs". Une source proche des services de sécurité israéliens a déclaré que cinq obus avaient été tirés. Les tirs israéliens ont été confirmés par un responsable de la sécurité libanaise.

7 h 15 : un porte-parole du mouvement chiite libanais Hezbollah interrogé a déclaré n'avoir "aucune information immédiate".

7 heures : les dirigeants israéliens sont divisés sur la poursuite et l'extension possible de l'offensive menée contre le Hamas dans la bande de Gaza rapportent des sources politiques et médiatiques. Ces divergences sont apparues lors de la réunion, mercredi, du cabinet de sécurité. Selon la radio publique, ce dernier a approuvé la poursuite des opérations terrestres au niveau actuel, se réservant la possibilité de les étendre en passant à une troisième phase de l'opération.

6 h 53 : des roquettes sont tirées à partir du Liban sur le nord d'Israël. Quatre roquettes de type Katioucha se sont abattues dans le secteur ouest de la Galilée, dans le secteur de la ville Nahariya et du kibboutz Kabri. Cinq personnes ont été légèrement blessées, selon les services d'urgence.

0 h 54 : des avions effectuent deux raids sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière égyptienne, visant une maison et un tunnel soupçonné de servir à la contrebande, selon des témoins.

Mercredi 7 janvier

18 h 49 : l'armée israélienne largue des tracts sur Rafah sommant les habitants des zones frontalières de l'Egypte de quitter les lieux en raison de bombardements imminents contre des tunnels de contrebande. Lors d'une réunion mercredi présidée par le premier ministre sortant, Ehoud Olmert, le cabinet de sécurité avait "approuvé la poursuite des opérations terrestres, y compris une troisième phase qui élargira l'offensive en pénétrant plus avant dans les zones peuplées", selon un responsable sous couvert d'anonymat.

16 h 07 : la Maison Blanche se dit ouverte à l'initiative de l'Egypte et de la France sur la situation dans la bande de Gaza. A New York, les ministres des affaires étrangères américain, français et britannique ont décidé de prolonger leur séjour pour tenter de débloquer au Conseil de sécurité de l'ONU les tractations avec leurs collègues arabes sur la crise à Gaza. Condoleezza Rice exhorte Israël à se pencher sérieusement sur la proposition de cessez-le-feu égyptienne alors que le Conseil de sécurité de l'ONU examine les moyens de mettre un coup d'arrêt à l'offensive militaire de Tsahal dans la bande de Gaza.

12 heures : à la suite de l'initiative égyptienne, Israël a interrompu ses bombardements sur la ville de Gaza mercredi pendant trois heures "pour des raisons humanitaires". Parallèlement, le Hamas a cessé ses tirs de roquettes durant cette brève accalmie.

Le Monde avec AFP et Reuters

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