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Plus de 120 000 manifestants dans toute la France contre la guerre à Gaza

A Paris, un cortège sous très haute protection policière a réuni entre 30 000 et 100 000 personnes. Plus d'une cinquantaine de rassemblements similaires ont lieu, samedi.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 janvier 2009 à 16h07, modifié le 10 janvier 2009 à 20h23

Temps de Lecture 3 min.

La manifestation contre la guerre de Gaza organisée à Paris, la plus importante de la centaine de manifestations similaires qui auront lieu en France samedi 10 janvier, a débuté peu après 15 heures. Des rassemblements ont eu lieu dans le même temps dans plusieurs grandes villes d'Europe (Regarder le portfolio Des défilés pour dénoncer "le massacre à Gaza). Selon le ministère de l'intérieur, près de 123 000 personnes – 93 000 en province, 30 000 à Paris – ont participé à des manifestations dans près de 130 villes dans toute la France. Les organisateurs parisiens ont annoncé qu'"autour de 100 000 personnes" étaient présentes, la préfecture avançant le chiffre de 30 000. Les autorités, qui craignaient des débordements comme cela avait été le cas lors d'une manifestation similaire samedi 3 janvier, avaient mobilisé près de 3 800 policiers et CRS, soit six fois plus que la semaine dernière, sur le trajet entre la place de République et Nation. (Lire l'article Apres négociations sur l'itinéraire parisien).

Le mot d'ordre du cortège - fin de l'offensive israélienne, fin du blocus de Gaza, suspension des accords entre Israël et l'Union européenne -, a rallié des organisations politiques, syndicales, humanitaires, religieuses et laïques, sous l'égide du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. La dirigeante communiste Marie-George Buffet, celui du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, ou encore le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, étaient présents dans le cortège, ce dernier dénonçant notamment "l'hypocrisie de la communauté internationale qui vote des tonnes de résolutions qu'elle n'applique jamais". "Toutes les bornes ont été franchies", a renchéri M. Mélenchon.

Des banderoles frappées des slogans "Israël assassin" ou "Gaza/Palestine : halte au massacre !" étaient visibles dans ce cortège, placé sous très haute protection policière. Les organisateurs, associations, partis politiques et syndicats, ont encadré de très près les manifestants, visiblement inquiets d'éventuels débordements. Mohamed Mechmache, président du collectif AC-le-feu, a par exemple mis en garde contre tout "appel à la haine" qui pourrait faire dégénérer la situation. La tête du cortège est arrivée à Nation aux alentours de 17 heures, alors que d'autres manifestants partaient encore de République à ce moment-là. Des incidents ont été signalés à Nation, où des groupes d'une centaine d'individus, réunis avant l'arrivée des manifestants, ont été dispersés par les grenandes lacrymogènes des policiers. Environ 180 personnes ont été interpellées, 12 policiers blessés et quelques commerces dégradés, affirme néanmoins la préfecture de police.

INCIDENTS À NICE

A Toulouse, une mobilisation similaire a eu lieu en fin de matinée. Entre 1 600 et 4 000 personnes ont défilé dans les rues de la "ville rose", sans que les autorités ne constatent de débordements. Réunis derrière un grand drapeau palestinien, les manifestants ont scandé de multiples slogans, notamment "Bush, Olmert, Livni, Barak assassins, Sarkozy complice" ou encore "Etat d'Israël, Etat criminel" et "solidarité avec le peuple de Palestine". Des syndicats et l'ensemble des partis de gauche étaient visibles en fin de cortège. A Lyon, entre 8 000 et 10 000 composaient le cortège qui s'est rassemblé devant la préfecture du Rhône avant de défiler dans le centre de la ville.

A Lille, ils étaient près de 10 000 à défiler derrière d'immenses drapeaux palestiniens et une banderole de l'Association France-Palestine solidarité (AFPS), alors que la précédente manifestation avait mobilisé près de 3 000 personnes. Entre 2 000 et 3 000 manifestants ont été recensés au Havre, au moins 3 500 à Grenoble, entre 2 500 et 3 000 à Mulhouse et près de 2 000 à Rouen. Des incidents ont été signalés lors d'un rassemblement qui a réuni entre 2 500 et 6 000 à Nice, samedi. Les vitrines d'un Mac Donald dans l'avenue Jean Médecin, la principale artère de la ville, ont été brisées avec des chaises et des tables qui se trouvaient sur la chaussée. La police n'a pas fait état de blessés. A Marseille , entre 2 000 et 5 000 personnes ont défile et à Bordeaux, entre 1 800 et 8 000 manifestants ont traversé les rues de la ville aux cris de "Israël assassin" et "Gaza vaincra, Gaza vivra". Dans un tract distribué aux manifestants, le comité Action Palestine a par ailleurs dénoncé la poursuite du jumelage de la ville de Bordeaux avec la ville israélienne d'Ashdod, "élevée sur la destruction de villages palestiniens et le massacre de leurs habitants".

D'autres manifestations ont eu lieu à Nantes, Strasbourg, Colmar, Besançon, Lorient, Saint-Brieuc, Caen, La Roche-sur-Yon, Laval, Albi, Auch, Agen, Angoulème, Pau, Roanne, Le Creusot ou encore Evry, partout à l'appel d'un Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Outre les incidents à Nice et Paris, le ministère de l'intérieur a signalé de légers problèmes à Toulouse et Perpignan.

Le Monde avec AFP

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