Plus de 850 Palestiniens, dont la moitié sont des femmes, des enfants et des vieillards, ont trouvé la mort à Gaza depuis deux semaines dans les bombardements israéliens puis lors de l'opération terrestre de grande envergure qui a suivi. Le gouvernement israélien, qui réagit ainsi aux tirs de roquette palestiniens, a rejeté la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU prescrivant un cessez-le-feu immédiat et a décrété la poursuite les hostilités.
Selon des témoins, des blindés et des soldats israéliens sont pour la première fois visibles dans la partie sud-ouest de l'enclave, peuplée de 700.000 habitants, où ils ratissent les quartiers d'habitation et progressent vers le centre-ville.
"L'armée israélienne élargit ses actions contre les terroristes du Hamas et leurs chefs et vous demande de quitter les foyers d'hostilités", indiquait Tsahal dans son message retransmis sur les ondes de la radio Al-Quds.
Alya Hamad, habitant du quartier de Cheikh Ajline au sud-ouest de Gaza, raconte avoir passé huit heures coincé dans une pièce en compagnie d'une trentaine de personnes dans l'attente de la fin des opérations de ratissage.
"Ils sont venus du sud, du côté de l'ancienne colonie juive de Netzarim. Des chars, des fantassins, d'énormes bulldozers forçaient le passage en démolissant des murs, en détruisant des maisons et en tirant à tout bout de champ. Nous avons vu brûler les étages supérieurs de notre immeuble et des immeubles voisins", a-t-il dit à RIA Novosti.
"On était trente-deux, dont huit enfants, et on a passé huit heures couchés sur le parquet en criant et en implorant Allah de nous sauver. Seul un mur nous séparait des soldats qui jetaient des grenades assourdissantes pour intimider les gens", a-t-il déploré.
