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Nouvel espoir diplomatique

Radio-Canada

Le Hamas aurait accepté la proposition égyptienne en vue d'un cessez-le-feu, selon l'émissaire de l'Union européenne au Moyen-Orient. Par ailleurs, le Venezuela rompt ses relations diplomatiques avec Israël.

L'espoir qu'Israël et le Hamas concluent un cessez-le-feu renaît. Selon AFP, l'émissaire de l'Union européenne au Moyen-Orient, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a déclaré mercredi à Jérusalem que le mouvement islamiste a accepté la proposition égyptienne en vue d'un arrêt des hostilités.

L'agence de presse cite aussi une source diplomatique égyptienne qui soutient également, sous couvert de l'anonymat, que le Hamas a bel et bien approuvé l'initiative de paix égyptienne, qui fait l'objet de pourparlers depuis plusieurs jours déjà. Selon cette même source, l'Égypte attend désormais une réponse d'Israël. Un négociateur israélien, Amos Gilad, est attendu au Caire jeudi.

Le ministre Moratinos s'est entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak avant de se rendre à Jérusalem.

Le ministre Moratinos s'est entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak avant de se rendre à Jérusalem.

Photo : AFP / Cris Bouroncle

Un représentant du Hamas au Liban, Osama Hamdan, a toutefois déclaré sur les ondes de la chaîne de télévision Al-Jazeera que l'affaire n'était pas conclue. « Il y a toujours des points de discorde sur l'initiative et ces points n'ont pas été résolus jusqu'ici », a-t-il affirmé, selon l'agence Reuters.

« L'initiative dans sa forme actuelle ne répond pas aux intérêts [nationaux des Palestiniens]. Des points spécifiques doivent être modifiés. Nous croyons qu'il n'y a pas d'initiative qui ne peut être changée ou modifiée », a ajouté Osama Hamdan.

Les négociateurs envoyés par le Hamas en Égypte doivent tenir une conférence de presse plus tard mercredi. L'un d'eux, Ayman Taha, a refusé de dire à Reuters si le Hamas allait accepter un cessez-le-feu. Interrogé à ce sujet, il a répondu: « Le Hamas a accepté les efforts égyptiens pour obtenir un cessez-le-feu et une levée du blocus [de la bande de Gaza par Israël] ».

Ban Ki-moon en tournée

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a pour sa part entrepris mercredi une tournée au Proche-Orient dont l'objectif consiste précisément à parvenir à un cessez-le-feu « immédiat et durable » entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas.

M. Ban s'est entretenu au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak, qui mène depuis plusieurs jours déjà des pourparlers distincts avec le gouvernement israélien et le Hamas. Les deux parties ont rejeté l'appel au cessez-le-feu lancé la semaine dernière par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Hamas réclame le retrait des troupes israéliennes présentes sur le territoire palestinien et une levée du blocus que lui impose Israël depuis plusieurs mois déjà. Israël exige l'arrêt des tirs de roquettes sur son territoire et un mécanisme empêchant le Hamas de se réarmer grâce aux multiples tunnels de contrebande entre l'Égypte et la bande de Gaza.

Lors d'une conférence de presse tenue aux côtés du chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheït, M. Ban a demandé au Hamas de cesser ses tirs de roquettes sur le territoire israélien, tout en « condamnant l'opération militaire excessive » de l'État hébreu pour y mettre fin.

Au sujet de sa rencontre avec le président Moubarak, le secrétaire général des Nations unies a déclaré: « Nous avons partagé nos sentiments, nos frustrations et notre douleur devant la poursuite de la violence à Gaza. »

M. Ban doit maintenant rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, avant de s'envoler pour la Jordanie pour un entretien avec le roi Abdallah II. Jeudi, il ira à Tel-Aviv et à Jérusalem, où il rencontrera notamment le premier ministre Ehoud Olmert avant de se rendre à Ramallah, en Cisjordanie, pour un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Il se rendra ensuite en Syrie, au Liban et en Turquie. Aucune discussion avec des membres du Hamas n'est prévue.

Le Venezuela et la Bolivie rompent leurs relations diplomatiques avec Israël

Par ailleurs, la Bolivie a rompu mercredi ses relations diplomatiques avec Israël en guise de protestation contre l'offensive israélienne à Gaza. Quelques heures plus tard, c'était au tour du Venezuela d'annoncer la même chose.

La semaine dernière, le président Hugo Chavez avait déjà décidé d'expulser l'ambassadeur israélien à Caracas.

Combats dans les faubourgs de Gaza

Les bombardements sur la bande de Gaza se sont poursuivis dans la nuit de mardi à mercredi, l'aviation israélienne disant avoir visé 60 cibles dans la bande de Gaza, dont 35 tunnels liant la portion sud du territoire palestinien à l'Égypte.

Des Palestiniens fouillent les décombres d'un immeuble détruit par l'armée israélienne dans le quartier Sheikh Radwan de la ville de Gaza mercredi.

Des Palestiniens fouillent les décombres d'un immeuble détruit par l'armée israélienne dans le quartier Sheikh Radwan de la ville de Gaza mercredi.

Photo : AFP / Mahmud Hams

Les combats entre l'armée israélienne et les miliciens du Hamas se poursuivent également dans certains quartiers de Gaza, notamment à Zeitoun. Des affrontements étaient aussi signalés mardi soir dans les secteurs de Tal al-Hawa et de Sheikh Ajlin, ainsi que dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la ville. Des témoins font état de tirs nourris à l'arme automatique.

C'est la première fois que l'armée israélienne pénètre aussi profondément dans la principale ville de la bande de Gaza, où s'entassent quelque 500 000 habitants, dans des conditions de plus en plus précaires.

Selon le chef des services d'urgence palestiniens à Gaza, au moins 975 Palestiniens sont morts depuis le début de l'offensive israélienne, il y a 19 jours, dont plus du quart sont des enfants. Environ 4400 autres personnes ont été blessées. Israël déplore pour sa part 13 morts, dont 10 soldats.

34 Canadiens coincés à Gaza

Selon le ministère canadien des Affaires étrangères, 34 Canadiens qui ont demandé l'aide des autorités canadiennes pour quitter la bande de Gaza y demeurent coincés, mercredi. Dans un courriel envoyé au bureau de CBC à Jérusalem, un porte-parole du ministère, Rodney Moore, indique que les diplomates canadiens dans la région tentent de faire les arrangements nécessaires pour qu'ils puissent partir. Cette opération, précise-t-il, nécessite l'approbation d'Israël et de la Croix-Rouge. Selon le ministère, certains des 34 Canadiens n'ont pu être joints, tandis que d'autres ne se sont pas présentées à un point de rencontre déterminé pour une première opération du genre. Quarante-huit Canadiens ont quitté la bande de Gaza avec l'aide de la Croix-Rouge la semaine dernière.

Des roquettes et une fausse alarme

Israël n'est toujours pas à l'abri des roquettes lancées depuis le territoire palestinien. Selon les médias israéliens, au moins huit roquettes se sont abattues sur l'État hébreu mercredi, sans toutefois faire de victimes.

Trois autres roquettes tirées depuis le Liban sont tombées près de la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, sans faire ni victime ni dégâts. L'attaque n'a pas été revendiquée. C'est la deuxième fois en moins d'une semaine qu'un incident du genre survient.

Israël a répliqué avec des tirs d'artillerie. Selon les autorités libanaises, huit obus ont atteint le sud du Liban. L'armée libanaise et la force de l'ONU au Liban, la FINUL, ont plus tard annoncé la découverte de trois roquettes prêtes à être tirées dans la région de Habariyeh. Elles ont été neutralisées.

Selon Reuters, plusieurs ministres du gouvernement israélien estiment qu'il s'agit là d'un autre incident isolé et ont minimisé les risques d'ouverture d'un nouveau front. Les précédents tirs de roquettes, la semaine dernière, ont été attribués à un groupe palestinien et non au mouvement chiite libanais Hezbollah, qui a combattu Israël pendant un mois à l'été 2006.

Les résidents de Jérusalem ont par ailleurs eu droit à une bonne frayeur mercredi: des sirènes d'alarme ont retenti dans la ville sainte, forçant les résidents paniqués à se réfugier dans des abris. Il s'agissait finalement d'une fausse alarme engendrée, selon les autorités israéliennes, par un dysfonctionnement du système.

Jérusalem se trouve à environ 75 kilomètres de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Les roquettes les plus puissantes lancées jusqu'ici depuis la bande de Gaza ont une portée d'environ 45 kilomètres.

Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters, BBC, Haaretz et Jerusalem Post

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