Le chef de l'Etat reste ferme contre les actes antisémites

A l'occasion de ses vÅ?ux aux forces de sécurité, hier à Orléans, Nicolas Sarkozy a pris fermement position contre l'importation en France du conflit israélo-palestinien. Il promet la « tolérance zéro » contre les auteurs d'actes antisémites ou

Le chef de l'Etat reste ferme contre les actes antisémites

    Pendant quelques heures hier à Orléans (Loiret), Nicolas Sarkozy a revêtu un uniforme qu'il a longtemps porté : celui de premier flic de France. Pour ses voeux « aux acteurs de la sécurité », le président était accompagné de ses ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur) et Rachida Dati (Justice) et de tout ce que la police et la gendarmerie comptent de chefs. Il a montré qu'il n'avait abandonné aucun de ses principes, surtout lorsqu'il s'agit de rebondir sur un sujet d'actualité brûlant : « Il n'y a pas de place dans la République française pour les antisémites et les islamophobes. Pour ceux qui ne le comprendraient pas, ce sera tolérance zéro », a lancé le chef de l'Etat, reprenant une expression qu'il avait inventée lors de son passage au ministère de l'Intérieur. « Quant à ceux qui ne seraient pas français et qui voudraient contester ces règles, personne ne les retient, a-t-il prévenu. La France est un pays ouvert, qui s'honore d'accueillir sur son territoire des personnes qui amènent beaucoup et depuis des générations, mais nous n'avons pas l'intention de changer notre modèle républicain. »

    Ce discours très ferme sur l'importation du conflit israélo-palestinien en France, Nicolas Sarkozy l'a maintenu sur bien d'autres sujets. Du développement de la vidéosurveillance, où il faut aller selon lui « beaucoup plus loin », à la lutte contre l'immigration clandestine : « Quand on est laxiste, on favorise les trafiquants. » Il n'oublie pas d'égratigner la gauche : « Je ne veux être méchant avec personne, mais il faut se souvenir des chiffres de la délinquance entre 1997 et 2002. » Dans la foulée, il a souligné une nouvelle année de baisse pour la délinquance en 2008 avec un recul de 1 % pour la criminalité générale et de 6 % pour la délinquance de proximité. « Depuis sept ans, on s'occupe de la sécurité des Français », a lancé fièrement Sarkozy, qui souhaite maintenant intensifier la prise en charge des victimes et mener une réflexion sur les violences intrafamiliales.

    « J'ai tellement aimé être votre ministre »

    Pour les chantiers à venir en matière de sécurité, Nicolas Sarkozy a annoncé le déblocage immédiat de 100 M â?¬ dans le cadre du plan de relance, à répartir à part égale entre la police et la gendarmerie. Cette somme rondelette permettra notamment d'acheter 5 000 véhicules neufs. Le président a aussi voulu rassurer les troupes : « Soyez fiers de ce que vous faites. Vous n'avez pas à vous excuser de faire votre travail. » Mais il a aussi averti : « Vous serez respectés parce que vous êtes irréprochables. Pas de tutoiement, pas de bavures. On ne lutte pas contre la délinquance avec des méthodes de délinquant. » Un ton presque paternaliste pour celui qui a reconnu dans un sourire, devant un parterre d'uniformes : « J'ai tellement aimé être votre ministre. »