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Une synagogue endommagée
près de Paris

La porte arrière du bâtiment religieux à Villeneuve-Saint-Georges a été endommagée. Un acte qui serait «probablement volontaire» selon les enquêteurs. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dénonce «ce nouvel acte de violence inadmissible».

Peut-être un nouvel acte antisémite en France, depuis le lancement le 27 décembre de l'offensive israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza. La synagogue de Villeneuve-Saint-Georges, en banlieue de Paris, dans le Val-de-Marne a été incendiée. Un incendie qui serait dû à un «acte volontaire», selon les premiers éléments de l'enquête, mais pas à des cocktails Molotov, comme précisé dans un premier temps par une source proche de l'enquête, qui confirmait une alerte du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme.

Les premières constatations «laissent supposer un acte volontaire» car le feu, qui s'est éteint de lui-même, «serait parti du bas de la porte», a-t-on ajouté de même source. En revanche, «rien ne permet de dire» qu'il s'agit de cocktails Molotov car «aucun débris» n'a été retrouvé. Cette hypothèse a été renforcée par les premiers éléments recueillis par le laboratoire central de la préfecture de police de Paris, qui a fait état d'une «forte odeur d'alcool à brûler».

La présence d'une gaine électrique qui pourrait peut-être avoir provoqué un court-circuit a aussi été mentionnée par la police et la préfecture. Les faits ont été découverts dans la matinée de jeudi, mais le moment où l'incendie s'est déclaré reste encore indéterminé. Aucune inscription à caractère antisémite n'a été relevée sur les lieux, selon les mêmes sources.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dénonce «ce nouvel acte de violence inadmissible» et demande une nouvelle fois aux autorités de «mesurer la gravité de la situation et endiguer cette montée insupportable des actes antisémites en France.» L'UMP a dénoncé un «attentat indigne». «Celui-ci s'inscrit hélas dans une série d'incidents détestables dont la répétition ne doit surtout pas laisser indifférent», écrit l'un des porte-parole de l'UMP, Dominique Paillé.

«Tolérance zéro»

Les actes antisémites et islamophobes se sont multipliés en France ces dernières semaines, malgré les appels au calme. Deux attaques ont été dirigées dimanche contre les synagogues de Schiltigheim (Bas-Rhin) et de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Des tags proclamant «A mort Israël», ont par ailleurs été découverts mercredi sur un mur de la synagogue de Mulhouse (Haut-Rhin). Mardi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire à la suite de violences à caractère raciste dont disent avoir été victimes trois jeunes Français d'origine maghrébine jeudi dernier.

Un total de 55 actes antisémites ont été recensés par l'Union des Etudiants juifs de France (UEJF), dans l'Hexagone depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza, le 27 décembre. «C'est plus important que ce que l'on a connu en 2001» , lorsque la deuxième intifada débutée en septembre 2000 avait progressivement été écrasée par l'armée israélienne, a déclaré le président de l'UEJF Raphaël Haddad lundi soir lors d'une réunion d'une vingtaine d'associations organisée par la secrétaire d'Etat à la politique de la Ville Fadela Amara à Paris.

Le président Nicolas Sarkozy a de nouveau martélé mercredi la «tolérance zéro» envers les auteurs de violences communautaires en France. L'Hexagone compte les plus importantes communautés juive et musulmane d'Europe par leur nombre, avec de 4 à 5 millions de musulmans et environ 600.000 juifs.

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